Journal des Mines (1812, volume 32) [Image 106]

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DESCIIIPTION miràyn.A.LoGrour

des blocs de pierres , des galets et des roches

roulées, se trouvent dans les fentes. de ces amas, qui sont. communément posés sur des

roches micacées , schisteuses et argileuses. Le

plâtre que donnent ces carrières est très-pur;' il ne fait aucune effervescence avec l'acide nitrique; il se calcine promptement. Lorsqu'il est cuit, il absorbe l'eau avec une grande avidité, il se consolide aussitôt, propriété qui oblige à

n'en détremper et eicker qu'une très-petite quantité à la fois. Dans son état naturel, ce

plâtre se dissout facilement : souvent ses amas renferment dans leur intérieur de grandes cavités souterraines qui sont dues à la dissolution de la masse. Si la dissolution continue, bientôt les cavernes s'affaissent , et elles forment à la surface de la terre de grands et vastes

dans lesquels les eaux.de neigeentonnoirs, et de pluie s'infiltrent , en dissolvant sans cesse les masses inférieures (1). Les plâtrières de la Ferrière , de Saint-Hugon., et celles de NotreDame de Mesage , présentent de ces entonnoirs

et de ces cavernes dont plusieurs sont méme très-étendues.

) De Saussure, Voyage dans les Alpes, n" . 1208, 1 2 26, 23.8 , etc., derme la description des grands amas de chaux Sulfatée du Mont-Cénis et du Saint-Gothard, sur lesquels

il >a vu de ces entonnoirs. nat. des .11.1inérartz, Paris, an 9, tom. 3,, p.26.1, rapporte lé même phénojnene à l'égard des platrières 'des monts 'Oural: Le Clerc , Histoire de Russie , tom. 6, donneia. tion de la .,Trande caverne de Konpur,, qui est Creil .ée dans

une masSe de' pinte ,"et qui a été visitée par M. Patrin.

DIT D1h,ABTEINIENT DE L'ISÈRE.

L'état de destruction des terrains gypseux

des pays primitifs, en rend quelquefois l'étude très-périlleuse ; on ne doit les parcourir qu'avec précaution, car sonvent le- terrain, n'a aucune solidité et il s'enfonce sous les pas de l'observateur. Plusieurs naturalistes ont cherché à expliquer la formation des amas de chaux sulfatée dans les hautes vallées des .Alpes , au milieu des chaînes primitives. M. de Lamanon pen-

sait qifils devaient leur origine à des lacs

d'eau douce anciennement renfermés dans ces vallées (1). des M. Patrin regard e ces amas de gypse comme

tufs calcaires, qui sont insensiblement devenus gypseux soit par l'influence de quelques molécules d'acide sulfurique, qui ont été fournies par les pyrites des schistes primitifs , entraînés par les eaux ; soit que l'acide sulfurique de ces gypses doive son origine aux fluides de l'atmos-

phère; car; dit M. Patrin , ii ne faut à ces fluides qu'un point d'attraction pour y déterminer la fbrmation de cet. acide (2).

De Saussure, dans le Voyage déj à cité ,regarde ces gypses comme formés très-récemment, mais

sans dire par quelle cause. Les amas de chaux sulfatée des hautes vallées des Alpes contiennent fréquemment du soufre, qui s'y trouve déposé irrégulièrement çà et là sans aucun ordre. Il y est en masses 'informes plus .ou moins limpides., et en trop (i) Journal de Physique , tom. 19 , p. 185. (2) M Patrin Hist, net, des Minéraux , tom. 3, p. i94, 3 96 et suiv.