Journal des Mines (1812, volume 31) [Image 107]

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SUR LA RLTNION DU NATROLITHE

AVEC LA P/13.SCITYPE.

raison pour soupçonner le parallélisme. Cette observation, il est vrai, ne saurait être regardée comme certaine, mais elle ne peut pas non

Comment se fait-il, dira-t-on, que là soude, en quantité si notable. dans ce minéral, ait

rement de l'identité des deux substances, il

a pas trouvée, c'est que ces analyses ont été faites à une époque où on. ne l'y soupçonnait pas, et que pour cette raison, on ne l'y a point

plus s'écarter beaucoup de la vérité. Cependant, quoique M. Haiiy fût bien convaincu intérieu-

attendait encore pour prononcer d'avoir entre les mains des cristaux plus parfaits qui pussent faire disparaître entièrement l'obstacle opposé par les résultats de l'analyse. Ces cristaux ne se sont point présentés, mais une autre circonstance est venue confirmer les soupçons si bien fondés de la cristallographie; c'est une nouvelle analyse de la mésotype , et maintenant, quoique les fermes du natrolithe observées jusqu'ici soient encore imparfaites, elles en disent néanmoins assez , puisque personne ne sera plus tenté de les contredire. M. Smithson , qui soupçonnait aussi cette réunion, ayant eu entre les mains des cristaux de mésotype du département du Puy-de-Dôme, parfaitement pures et homogènes, qui lui avaient été envoyés par M. Haiiy,, entreprit de les analyser, pour s'assurer par lui-même de la composition de ce minéral. Voici le résultat de son opération (i). Silice Alumine Soude

Eau

49 27 17 9

102

(2).

Mémoire déjà. cité.

Le natrolithe analysé par Klaproth avait donné s

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échappé jusqu'ici à toutes les analyses auxquelles il a été soumis ? Il est probable que si l'on ne l'y

cherchée. Ne voit-on pas mille exemples de ce genre ? Combien de substances long-teins inconnues n'ont été enfin observées dans les corps, dont elles formaient un des principes composans , qu'après de nombreuses analyses C'est ensuite lorsque le hasard, lorsqu'une expérience

plus heureuse , faite par une 'main habile, a décelé sa présence, que tout le monde l'y retrouve; et c'est probablement ce qui arrivera maintenant si l'on tente de nouvelles analyses de la rn.ésotype.

Il est donc bien reconnu aujourd'hui que la mésotype et le natrolithe sont composés des

mêmes élémens. Cette observation vient à l'appui de celles de la cristallographie, et supplée à ce qui manquait de perfection aux formes

observées du natrolithe pour oser prononcer

- d'après elles seules. Nous devons donc conclure avec MM. Haiiy, , Delcros et Smithson , que le

natrolithe et la mésotype ne sont point deux substances différentes, et doivent être réunies en une seule espèce. Il est inutile maintenant de rappeler, pour motiver encore cette réunion, les caractères secondaires de ces deux silice, 48 ; alumine, 24,25 ; soude, i6,5; oxyde de fer, 1,75 ; eau, 9 ; perte, 9,5.