Journal des Mines (1812, volume 31) [Image 74]

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DE LA 111CANIQUE ChESTE.

SUR L'A FO/VMULE BAROML:TRIQUE

ceux qui a le mieux observé cette intéressante contrée.

Quant aux hauteurs que M. Ramond a ré-

cemment ajoutées à son tableau, il se plaît également à reconnaître qu'il en doit une partie aux observations qu'a faites avec lui M. Cordier, actuellement inspecteur divisionnaire des mines, quj lui a de plus communiqué des notes

précieuses sur' la nature des montagnes qu'il n'a pas été lui-même à portée de voir. Il ajoute

que Vl. Cordier se propose de publier l'ensemble

de ses recherches sur les volcans éteints dont il a fait une étude particulière ouvrage qu'at-

tendent impatiemment tons les amis de la science. Le quatriènzeillémoire (1809) traite des observations qui doivent servir à déterminer les hauteurs , dans les cas où les différences de niveau sont peu considérables ; et l'Auteur fait voir, d'a-

près ses propres expériences, que le nouveau coefficient introduit dans la formule de M. de Laplace, s'accommode avec ces petites différences comme avec les grandes, et qu'ariMoyen des

précautions qu'il i.qie, les mesures ,baromé-

triques sont, dans lb:jus -les cas, susceptibles d'une grande précision. La plupart des mesures barométriques prises par M. Ramon.d , dans-son départenent, ont été comparées à des nivellemens faits postérieurement par M. de Cournon , ingénieur en chef du Puy-de-Dôme, et les opérations géométriques

ont toujours confirmé les mesures prisespar le ..baromètre.

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A la suite de ces quatre Mémoires, est ne instruction fort détaillée sur l'application, du

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baromètre à la mesure des hauteurs. Elle est divisée en partie mathématique et en partie expérimentale ; et c'est surtout cette dernière qu'il importe aux observateurs de bien connaître; car, comme le dit M. Ramond , cc entendre la théorie des mesures barométriques, n'est pas une chose fort difficile. Il est encore plus aisé d'apprendre à bien calculer les observa-

. tions ; mais ce qui ne l'est pas à beaucoup ).) près autant , c'est de les bien faire Or, c'est ce, qu'enseigne parfaitement cette

instruction, fruit de la longue expérience et de la sagacité de l'Auteur, qui lui ont fait connaître également ce qui peut concourir à l'exactitude des observations, et ce qui peut y porter atteinte , par des causes souvent imperceptibles.

On ne dira rien ici de la partie mathématique, c'est dans l'ouvrage même qu'il la 'faut etudier.

La partie expérimentale a deux objets, les observations sédentaires et les observations

ambulantes. Observations sédentaires. Les instrumens doivent être non-seulement les meilleurs possibles, mais encore être parfaitement comparables entre eux. Il

serait à désirer que le baromètre à si-

phon, -perfectionné par Deluc et Saussure, fût exclusivement adopté pour les observations sédentaires: il a seul la propriété d'a.nnüler,, par compensation, les effets de la capillarité; et s'il est bien fait, il dispense de toute. comparaison avec d'autres baromètres.