Journal des Mines (1811, volume 30) [Image 143]

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'SUR L'OPACIFICATION

DES CORPS VITREUX.

tracté l'aspect terreux avec cristallites aux températures de 300 , et de 480, pendant que denx autres (n". 4 et 5) n'ont été que peu altérés, et dans la couleur seulement, quoique traités dans les mêmes circonstances. Nouvelle preuve que

cause dans l'opacification de la pèce.

Il ne serait pas difficile de tirer des faits qui précèdent quelques moyens d'expliquer les différences que l'oeil nous présente entre certaines substances vitrescibles qui ont ou n'ont pas acquis le caractère vitreux, ou qui , après

dans les verres volcaniques, ou provenant de

substances volcaniques, comme dans les autres verres, l'opacification de la première espèce est soumise à des causes variables qui ne sont pas encore connues;

l'avoir acquis ,l'ont ou ne l'ont pas conservé, et qui plus ou moins différentes aujourd'hui les unes des autres, ont pu, dans des tems antérieurs, être ou identiques ou sem-

73.. Les expériences de sir James-Hall ont

fait voir que l'opacification-de la seconde espèce

blables.

n'est pas nécessairement l'effet d'un refroidissement lent, puisqu'un simple abaissement de la température, suivi d'un refroidissement rapide, suffit pour la produire. Les expériences rapportées dans la première partie de ce Mémoire , ont également démontré que l'opacification de la première espèce n'est pas due à la lenteur du refroidissement considérée en ellemême, mais seulement/à l'action d'une basse .température il existé donc entre les deux espèces d'opacification, ce rapprochement ,bien prononcé, qu'elles reconnaissent une seule et même cause,taction d'une basse température.

Mais il reste entre elles une différence tranchante ; c'est que , l'une présente , avec cette cause, une liaison qui ne paraît pas dans l'autre :

eu effet, l'action d'une basse température n'opère l'opacification de la deuxième espèce ,que sur les corps vitreux qui, soit par défaut de vitrescibilité , soit par une trop faible action du.

calorique, n'ont pas atteint une vitrification

parfaite; mais rien ne démontre, d'une manière satisfaisante, ce qui détermine l'action de cette

cause

273 première es-

.

En effet, si d'un- côté les produits de certains mixtes, après avoir été portés à l'état vitreux, le conservent quand on supprime brusquement l'action du calorique qui a opéré leur fusion pendant qu'ils con tractent une apparence pierreuse, lorsqu'on les tient pendant quelque teins à une température inférieure ( ce qui constitue la seconde espèce d'opacification) ; d'un autre côté, certains corps, doués d'une apparence trèsvitreuse., en prennent une plus ou moins pierreuse lersqu'on les passe , à l'état solide , par une basse température. L'apparence pierreuse peut donc être causée par l'une .comme par l'autre espèce d'opacification. A la vérité , il est difficile qu'il. ne se trouve pas quelques différences entre les effets de l'un ou l'autre mode d'opacification. Mais ces différences ne sont pas tellement prononcées, elles ne sont pas tellement affectées au 'mode qui les a produites, qu'on puisse toujours reconnaître auquel des deux elles sont dues ; surtout lorsqu'il s'y mêle quelqu'une des nombreuses modifications résultantes , soit des .

Kolume 3o.