Journal des Mines (1811, volume 30) [Image 23]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

44

PHYSICO-CHIMIQUES.

RECHERCHES

qu'il y a une détonation instantanée

,

lorsque

le mélange est exposé à la lumière vive du soleil , et qu'un corps échauffé à 125 ou 15o degrés du thermomètre produit le même effet.

Les gaz hydrogènes composés se sont comportés

de même, en déposant une quantité plus ou

moins grande de charbon.. Le gaz muriatique oxygéné qu'on fait passer, avec de la vapeur d'eau, dans un tube échauffé à un degré ma peu plus élevé, est aussi décomposé; d'où l'on doit conclure que , lorsque la lumière décompose l'acide muriatique oxygéné, elle- agit, de même. L'acide nitrique concentré se décompose à une chaleur même inférieure. Sa décomposition par la lumière doit donc re-

cevoir la même explication. Les auteurs font

voir qu'elle doit également s'appliquer aux changemens qu'éprouven t quelques oxydes mé-

talliques, lorsqu'on les expose à la lumière. Enfin, ils font voir .que la chaleur produit, sur les couleurs végétales et animales , les mêmes altérations que la lumière., d'où il ré-

sulte, qu'en exposant pendant une heure ou deux, à une chaleur de 155 à zoo degrés, une .étoffe teinte , on peut prévoir, par l'altération qu'elle éprouve, la manière dont elle résistera dans l'usage à l'action de la lumière ; mais la décomposition des parties colorantes est accélérée par la vapeur de l'eau. Ayant, besoin de connaître , pour différentes De la quan tité d'eau déterminations la proportion d'eau retenue contenue dans la po- dans la potasse et la soude.,,préparées par te .

tasse et la

boude.

moyen de l'alkohol , les auteurs se sont servis de trois moyens pour y parvenir ; de la saturation

de ces bases alkalines par l'acide_ carbonique,

45

qui en chasse l'eau ; de leur combinaison avec la silice ; et de la combinaison avec l'acide sulfurique, d'un poids donné de potassium et de sodium, réduits en potasse et en soude par le gaz oxygène. Ils adoptent, pour résultat, que la potasse retient un cinquième de son poids d'eau, et la soude un quart. Cependant les différens

moyens qu'ils ont employés ne donnent pas des résultats assez rapprOchés , pour qu'on puisse regarder cette détermination comme rigoureuse. Ils terminent le genre de recherches dont ils se sont occupés jusqu'ici , par une discussion

Discussion

sur la nature du potassium et du sodium , 'et si,m et di cette discussion doit inspirer, dans ce moment, un grand intérêt. Lorsque M. Davy découvrit le potassium et

le sodium, il les regarda comme des métaux, il fonda sur cette supposition , que nous appellerons hypothèses des métaux, toutes les explications qu'ils lui présentèrent. 'Il s'éleva une autre opinion, laquelle on

. et

considère le potassium et le sockum, comme des

hydrures ; nous la désignerons par l'hypothèse des hydrures. Les auteurs la regardèrent d'abord comme la plus probable ; mais la suite de leurs expériences les a décidés pour la première. On suppose dans la première hypothèse que,

lorsque la potasse est exposée à l'action de l'électricité voltaïque l'oxygène qui la réduisait en oxyde se sépare , et est transporté au pèle positif, pendant qu'un métal pur reste sous l'influence du pâle négatif. Dans la seconde, on pense que l'oxygène de