Journal des Mines (1811, volume 29) [Image 175]

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STATISTIQUE IllIN.ERALOGIQUE 34° l'exploitation. La mine de la Thuile et celle de

l'allée Blanche sont les seules aujourd'hui en.

activité. La première est sur une couche de

fr.

schiste micacé passant au schiste argileux, qui est imprégnée de plomb- sulfuré, zinc sulfuré, antimoine, etc. Le quintal de minerai lavé rend environ 5o liv. de plomb et 1 à 2 onces d'argent. La mine de l'allée Blanche est plus riche: on a par quintal de 6o à 70 liv. de plomb, et 2 à 3 onces d'argent ; au reste, on n'en a livré encore aucun produit au commerce. Le minerai y est mélé avec beaucoup de zinc sulfuré, et se trouve dans du quartz et de la baryte sulfatée. Près de Courmayeur, , les Romains ont exploité une mine considérable de plomb argentifère; elle est sur une montagne dite du Labyrinthe, à cause des nombreuses excavations souterraines qu'elle renferme. Ces excavations sont très-bien disposées, et paraissent avoir été produites à l'aide du feu. (Journal des Mines no. 5o , pag. 112).

Enfin parmi les conciles métallifères, nous citerons celle qui est dans la vallée de SaintMarcel, et dont on retire du manganèse oxydé. Elle est de quartz, a de 6 à io mètres de puissance , et renferme du manganèse, tantôt mélangé avec sa substance et tantôt pur ; ce mi-

nerai est accompagné d'épidote ou d'horn-

'blende manganésifère. La couche est dans un 'schiste micacé. Toutes les substances métalliques dont nous venons de parler sont en couches; et je ne crois pas en avoir yu , dans le département , en vrais filons. Il serait cependant possible que la

Dtr DPARTEMENT DE LA DOIRE.

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mine de plomb de l'allée Blanche fût,sur un de ces derniers gîtes, et qu'il en fût de même des

filets de quartz dans lesquels on trouve les pyrites aurifères. Nous avons remarqué que les schistes argi-

t Combati-

leux qui forment la partie occidentale du de_ bies partement , étaient quelquefois impregnés de carbone, et que cette dernière substance s'y les. trouvait même én assez grande quantité pour constituer seule quelques masses ou petites couches. J'en ai observé une près du village de la Thuile : elle peut avoir 2 à 3 inèt. d'épaisseur et quelques décamètres en longueur. C'est une anthracite , ou houille sèche, qui brûle difficilement; elle n'est employée qu'à cuire de

la chaux. Dans la même contrée, il y en a, -m'a-t-on dit, une seconde. Les religieux du Saint-Bernard m'ont en outre assuré , que dans les schistes noirs qui sont à une lieue à l'Ouest de l'hospice , ils étaient allés autrefois chercher une substance qu'on leur avait annoncé être du charbon de terre ; mais qu'elle n'avait point brûlé : ce n'était vraisemblable-

ment qu'un schiste chargé de carbone. La présence de ces anthracites dans la partie des Alpes dont nous parlons, me paraît un fait très-remarquable en Géop.-,nosie ; elle montre que la »27-mations de houille, ou plutôt la suite

des ,irination de houille s'étend jusque dans des terrains fort anciens. Déjà M. Voigt avait

observé qu'il serait peut-être convenable de la ,placer dans les terrains intermédiaires (Journ. des Mines, tom. 28, p. 20 et suiv.) M. Brochant rapporte (Journal des Mines ,

Terrains

tom. 23, pag. 358) qu'on a trouvé des empreintes id"ireséY 3, .