Journal des Mines (1811, volume 29) [Image 173]

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Gypse.

STATISTIQUE MINLIALOGIQU E

DU DE'PARTEMENT DE LA DOIRE.

blocs forment un beau marbre statuaire, et l'or voit à Tarin des ouvrages d'architectures et de sculpture qui en proviennent. La couche peut avoir de 5 à 6 mètres de puissance, et est exploitée sur une longueur d'environ 200 : elle gît dans un schiste talqueux. La partie occidentale du département renferme encore du gypse : on en trouve des masses sur les flancs des vallées de la Thuile et de Moi-gex ; il y est .blanc , compacte, mais d'un tissu

peu serré. N'ayant pas été à même de constatater les circonstances de son gisement, je ne puis rien dire sur son âge relatif, ni même sur la classe de terrain à laquelle il appartient. Je n'en dirai pas de même de celui que j'ai/ observé sur le sommet d'une montagne près de Cogne, à 3o6o mètres de hauteur ; il y forme une couche d'un mètre d'épaisseur intercalée, de la manière la plus évidente, entre des couches presque horizontale de schiste micacé ou talqueux mêlé de calcaire : comme toutes les, roches de cette formation , il renferme du talc, (soit en petites aiguilles, soit en paillettes, soit en petites masses formée d'un assemblage de pe-

tits feuillets roulés les uns sur les autres. ro,y. une plus ample description de ce gypse dans le

110. 128 du Journal des Alines. Métaux dans les couches.

Les diverses couches minérales dont nous,

avons parlé renferment fréquemment des substances métalliques, qui -y sont quelquefois en.

assez grande quantité pour donner lieu à des exploitations. Nous traiterons dans la troisième partie de ce qui est relatif à ces exploitations, et aux minerais qui en sont l'objet. Nous allons

ici nous borner à un simple aperçu minéra-

logique

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logique des principales couches métallifères du département (1). Noué avons déjà vu que les couches de talc

soit à l'état lamelleux ; soit à l'état compacte (stéatite et serpentine) , se chargeaient souvent de fer protoxydé. Ce dernier principe, en devenant plus abondant, forme, dans ces mêmes

couches, des grains, rognons et veines, et

même des amas defer oxydulé. Je cite les plus remarquables d'entre eux. Le plus considérable est celui dans lequel sont les nombreuses exploitations de Traverselle. 1.1 peut avoir 5oo mèt. de longueur et 3oo ou 400 tant en largeur qu'en profondeur : c'est un mélange de .fer oxydulé , de calcaire, de talc ei stéatite : ces diverses substances sont fréquemment disposées par couches dans l'étendue du bloc ; elles y sont même quelquefois mêlées avec une sorte dé granite qui entoure le tout. La mine de Cogne est également dans un massif de fer oxydnlé , mêlé, en quelques endroits , d'un peu de stéatite; mais , dans d'au-

tres, il est entièrement pur et compacte. Ce massif me parait être une couche épaisse et 'courte (lies-cades Stock, dans la nornenclature de Werner) ; il a une trentaine de mètres de puissance dans le lieu où on l'exploite, il présente l'image d'une carrière de fer. Il se trouve dans une grande couche de serpentine, (i ) On trouvera en outre , dans le n.. 5o de ce Journal, mi Mémoire de M. Robillant , sur la Minéralogie du Piémont, qui renferme ime énumération à peu près complète, de tous les lieux du département dans lesquels on a trouvé des matières métalliques 3 on y verra quelques particularités sur le gisement et la richesse de ces matières.

roizteze 29,

Y

Fer.