Journal des Mines (1810, volume 28) [Image 178]

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SUR LES CALAMINES.

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La calamine de Fribourg en Brisgavv , qui sans doute est de la même espèce, analysée par

Pelletier, a donné :

Oxyde de zinc. Silice. Eau

.

.

.

Calamine du Derbyshire. Cette calamine était en cristaux multipliés de la grosseur d'un grain de tabac, d'un jaune

o,38 o

... o,12. 100

Le résultat que j'ai obtenu est fort différent, d'oxyde de fer et de manganèse. Pelletier dit que la cristallisation présente des tablettes rectangulaires ayant deux biseaux de chaque côté , autrement des prismes hexaèdres aplatis , terminés par des pyramides dièdres. On la trouve à Fribourg en Brisgavv. J'ignore les localités précises de la troisième qui a été apportée de Sibérie. Elle est mamelonée et rubannée , translucide , bleuâtre : sa cassure est grenue ou rayonnée. La

couleur bleue est due à un mélange accidentel d'un

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mais quoique j'aie opéré sur des petites quantités, je ne l'en crois .pas moins très-exact (i).-

peu

d'oxyde de cuivre. Ces analyses , qui concordent entre elles et avec celle de la calamine de Regbania , quoique faites sur des minéraux recueillis dans des pays éloignés les uns des autres , confirment l'opinion de Pelletier et de M. Smithson , que les calamines qui en font l'objet , forment une espèce bien distincte dans laquelle l'oxyde est combiné à la silice , et que par cette raison , on dei L appeler ozyde de inc. L'affinité des deux substances est si iorte qu'elle ne permet pas à l'oxyde de se réduire, quoiqu'en contact, avec des substances combustibles à une très-haute température. L'oxyde de zinc pur, s'il se rencontre un jour , se conduira tout autrement. La flamme du chalumeau ne produit d'autre effet sur le minéral silicifère que de le rendre opaque et mat. Je ne connais pas de caractère facile à observer propre à le distinguer de toutes les substances qui font gelée.

pâle, et qui paraissaient s'être déposés sur de la chaux carbonatée cristallisée, comme celle indiquée par Romé de Lisle, pi. SW, fig. 28 de sa Cristallographie. La petitesse des cristaux de la calamine n'a pas permis d'en déterminer exa ctemen t la forme. Ils avaient l'aspect de rhomboïdes à faces presque rectangulaires , tronqués sur leurs six arêtes intermédiaires, comme dans la Ji. 78, _pl. 1F, de Romé de Lisle. Au feu du chalumeau cette calamine devint opaque , d'un jaune plus intense , et couvrit le charbon d'efflorescences : elle se fondit entièrement avec effervescence dans le sel microcosmique.

Sa pesanteur spécifique est de 4,33 : elle ne. .devient nullement électrique par la chaleur ; ce qui prouve que M. l'abbé Haüy s'est trompé en.' regardant comme inséparables et dépendantes

l'une de l'autre, dans les calamines la pro-

(i) Les échantillons avec lesquels Pelletier a fait ses expériences , avaient pour gangue du quartz cristallisé qu'il lui a été impossible de séparer exactement c'est pourquoi il a eu o,5o de silice. Ceux provenant du même lieu , que j'ai eu à ma disposition , offraient .des cristaux purs, .sans mélanges, et d'un volume assez considérable.: aussi le résultat que j'ai obtenu est-il parfaitement d'accord inec de M. Smithson.

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