Journal des Mines (1810, volume 28) [Image 97]

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OBSERVATIONS

m'est inconnue, soit plutôt par un résultat de l'imprévoyance de l'homme , l'aspect de ces mentagnes , par rapport à la végétation , change 'versle Col de Tende.; on n'y voit plus, comme

dans les montagnes de la Savoie et du Pié-

mont , de belles forêts de hêtres , de mélèzes, de sapins , etc., qui s'élèvent jusqu'aux neiges éternelles , ni de fertiles pâturages couverts de

nombreux troupeaux de bêtes à cornes ; les sommités, au contraire , y sont nues et arides, à peine peuvent - elles nourrir quelques trou-

Constitatbm

peaux épars de chèvres et de brebis. La culture de l'olivier* comnience à Fontan , canton de gagne pas ; Saorgio, mais l'aspect de pays précieux pour le cultivacet arbre si utile , si leur., a un air triste , une verdure sombre qui contraste fortement avec la brillante végétation du Piémont ; sa délicatesse ne lui permet pas de s'élever à une grande hauteur, et on ne voit plus que des sommets décharnés , presque entièrement dépourvus de végétaux au-dessus des limites où l'olivier et le figuier cessent de croître. C'est sur-tout au Sud-Ouest de Sospelle que cette aridité est d'autant plus sensible , que le sol formé d'une pierre tendre , qui Se décompose facilement , est prive de terre végétale ; et que les croupes arrondies de ces belles montagnes, sont bien éloignées de l'air majestueux des Hantes-Alpes. Toutefois ce tableau monotone est interrompu par les collines pittoresques et les plaines f ertiles des environs de Nice, lieux qui ont. toujours attiré les voyageurs et qui ont été si souventdécrits , qu'il est inutile d'en parler ici. -15. J'ai cru reconnaître dans les terrains que

sun LA ROUTE DU" COL DE TENDE.

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j'ai aperçus le long de cette route, les quatre formations que j'ai indiquées ci-dessus , mais leurs

distinctions ne sont point en général très-prononcées , elles présentent une série presque insensible de passages, et se confondent entre elles de manière à ne pouvoir souvent déterminer , si tel lieu ou telle roche appartiennent à l'une plutôt qu'à l'autre. La stratification -y est assez généralement in- Stratificaclinée ; dans la partie orientale , elle est orcli- non, nairement voisine de la position verticale, tandis que la partie occidentale présente des couches simplement arquées qui rappellent la struc-

ture du jura. Cette disposition annonce déjà que les

Forniation

terrains les plus anciens se trouvent ici comme du ,chiste dans les autres parties des Alpes , c'est-à-d-ire, tda11,7,rrx,

du côté oriental : il paraît seulement que les Saintformations primitives y Manquent, ou da moins 't'avan""

n'y occupent que quelques sommités isolées; .car on n'aperçoit le long de la route ,. que. la formation du schiste talqueux qui semble "oc-

cuper tout l'espace, depuis le bourg Saint-

Dalmaz (Sture), où Cesse la plaine du Piémont,

jusque vers Fontan (Alpes maritimes). Elle y ressemble beaucoup au solde la Tarentaise que je prends toujours pour terme de comparaison, à cause de la parfaite- connaissance qu'en a donnée la description de M. Brochant; elle y est composée de roches calcaires, quartzeuses, talqueuses (en comprenant sous ce nom les roches micacées , stéatiteuses , serpentineuses., etc.), et de quelques couches argileuses.

Les roches'calcaires sont les plus abondantes ; elles ont beaucoup de rapports aveq, N

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