Journal des Mines (1810, volume 27) [Image 252]

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SCIENCES ET ARTS.

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ANNONCES CONCERNANT les Mines, les Sciences et les Arts. L Analyse d'un minéral de l'Amérique septentrionale ; par M. VAUQUELIN (I).

M. VAUQUELIN a fait l'analyse d'Un minéral de cou-

leur rougeâtre, ayant quelque analogie avec celle du cericin, trouvé à environ 7 milles de Bath , sur les bords de la rivière de Kennebik , dans un gneiss. Ce minéral lui a été remis de la part de M. Godon4e-Saint-Memin , professeur de minéralogie à Philadelphie. Il est très-dur ; des couches de fer noir et lamelleux le traversent en différens sens ; sa pesanteur spécifique est de 3,800 ; il fait un feu très-vif par le choque du briquet. M. Vauquelin a employé pour cette analyse les procédés dont on se sert pour les pierres communes ; il n'a changé que la manière de séparer le fer d'avec le manganèse. Le nouveau procédé qu'il emploie consiste à traiter , par l'acide sulfurique , le résidu insoluble dans la potasse, à évaporer la liqueur acide, et à calciner es sels métalliques pour décomposer le sulfate de far ; on lave

ensuite la matière calcinée 3 on précipite le manganèse par le carbonate de soude, et on calcine le métal. AL-Vauquelin regarde ce moyen comme beaucoup plus exact que tous ceux qu'on a proposés jusqu'ici , pour remplir le même objet. Voici les résultats qu'il a obtenus , par cette. analyse, sur i oo parties : 19. Silice O. Fer oxydé 3°. Manganèse oxydé au minimum. 40. Alumine

33 34 .

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(1) Cet article et la suivant sont extraits ilu .Nouv.

Extrait de deux lettres de Londres, l'une en date du 25 juin 181o, et la seconde du 18 juillet 181o.

M. Davy vient de faire publiquement des expériences avec une batterie composée de deux mille plaques , mise en action pour la première fois. Il a fondu l'iridium avec faci-

lité. Le charbon, dans le vide , s'est volatilisé , et a été retrouvé sur les parois du récipient. Enfin l'argile pure est entrée en fusion sur plusieurs points de sa surface. Par une autre lettré de Londres, en date du i8 juillet, on apprend que M. Davy vient de découvrir une singulière substance. Si on brêle du phosphore clans le gaz oxy-muriatique , on obtient un sublimé jaunâtre dont la nature n'est pas parfaitement connue. Si , après cette combustion , on introduit dans le récipient ou dans la cornue où l'expérience s'est faite , du gaz ammoniacal , on produit une substance blanche , friable , insipide , insoluble, et qu'on prendrait pour une terre, si elle ne brêlait pas au chalumeau , et n'était pas décomposée par la potasse à une chaleur rouge. M. Davy s'occupe aussi d'expériences sur l'acide muriatique. Il regarde cet aCide comme un composé de ce que nous appelons acide oxy-nzuriatique et d'hydrogène. Mais qu'est-ce que l'acide oxy-rwuriatique ? C'est sur quoi il n'a pas 'encore énoncé d'opinion.

TIN DU VINGT-SEPTI±ME VOLUME.

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des Sc.

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Cette pierre, dégagée des lames de fer et subtilement pulvérisée, pourrait peut-être , par sa dureté remplacer l'émeri pour polir les glaces. Calcinée , broyée et mêlée avec de la chaux, elle pourrait aussi former un bon ciment. C'est le premier exemple où un minéral contienne autant d'oxyde de manganèse au minimum.