Journal des Mines (1810, volume 27) [Image 115]

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ADDITION de même du spath limpide d'Islande, du cristal de Madagascar, de l'adulaire limpide, du phosphate de chaux vitreux , de l'émeraude et du sel gemme. Une lame de verre de 5 millimètres d'épaisseur reste obscure sur un support même rouge , et y devient très-lumineuse lorsqu'elle a été dépolie sur les deux faces ; si elle ne l'a été que sur une face , elle brille seulement quand c'est par cette Lice que le verre repose sur le support. Le phosphate de chaux en masse aiguillée , de première formation , présente le même phénomène. Le spath calcaire cristallisé en prismes à six pans , terminé par trois faces pantagonales , est formé de lames inclinées, d'environ 450 à l'axe du prisme , et dont les bords en forment les faces par leur superposition; ce cristal' couché sur le support chaud par une de ces Lices, -y brille dans toute sa substance , quelle que soit son épaisseur : si on' y fait une section parallèle aux lames, et qu'on place cette section sur .le support , le cristal reste ténébreux. L'arragonite s'illumine de même très-bien quand un cristal de cette substance repose sur le support par une des faces du prisme, et reste constamment ténébreuse quand c'est la base qui est exposée à l'action du calorique.. L'auteur a essavé trois petits diamans cristallisés en octaèdre et formés, comme on sait , lames parallèles aux faces de ce solide ; ils sont restés ténébreux , mais en en fracturant un, pour faire naître des aspérités , if est 'devenu aussi phosphorescent qu'un diamant taillé, qui servait à l'auteur de terme de comparaison. Parmi d'autres diamans également taillés-, les 228

SUR LA rnosrnontscrE-cr.

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uns se sont facilement illuminés, leS autres sont restés obscurs. Deux d'entre eux étant légère--

ment éclatés, l'auteur a reconnu, au micros-, cope , que les lames de l'un étaient perpendiculaires , et celles de l'autre , presque parallèles aux faces. Le premier a- brillé sur le support Chaud, et le second y est resté ténébreux. L'a n teur a aussi examiné l'influence des

pointes et des aspérités sur la phosphores-

cence par insolation. Le cristal d'Islande rhomboïdal limpide , exposé à la lumière, n'y acquiert presque aucune phosphorescence, tant,

que ses faces ont leur poli naturel ; il y de-

vient lumineux, lorsqu'on use une de ses faces, et qu'on le présente à la lumière par cette face. L'arragonite prismatique et limpide en cristaux entiers , n'offre qu'une lumière très-faible, et qui disparaît presqu'aussitdt ; mais lorsqu'on la casse , elle devient très-phosphorescente sur les faces de .ses fractures , en quelque sens qu'elles soient faites. L'apathite itilierner et la chrysolite des joailliers présen-, fent des phénomènes analogues , mais moins marqués. Du phosphate acide de chaux , que l'auteur avait fait cristalliser en masse par un refroidissement lent , s'électrisait facilement par le frottement_, mais ne brillait point après avoir été exposé à la lumière ; en le fracturant pour détruire le poli de sa surface , il est devenu très - phosphorescent , mais n'était plus susceptible de s'électriser comme dans le pre-: mier cas ; en sorte que les mêmes aspérités qui lni communiquaient la propriété de luire après

avoir été exposé à la lumière , le rendaient, jusqu'à un certain point, conducteur du fluide 3