Journal des Mines (1810, volume 27) [Image 105]

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DES MINERAIS DE FER.

son poids, et pour cela, il faudrait, aux Arques

qu'il contint au plus. 0,09 de substances terreuses; et l'on doit observer que o,oi de plus ou de moins n'est pas indifférent , puisqu'il influe de o,o3 sur le produit én moins ou en

plus. Cette considération n'est point applicable au travail des hauts fourneaux, parce que dans

, et c'est un de ses grands avantages, il ne reste presque point d'oxyde de fer dans les scories quand les fondans sont convenableAvantages ment choisis. Si l'on traitait de cette manière a qu'il yumoins rai, à 'far, dre le minerai des Arques, il produirait au les minerais 0,5o de fonte qui donnerait au moins 0,36 de des Arques au haut fourneau,

ter ou d'acier , avec une d.:,pense totale çie

charbon de 5 au plus pour 1 de fer. Si les propriétaires des trois forges se réunissaient pour construire une usine, ils pourraient fabriquer annuellement, avec les 21,010 in-yr. de charbon'dont ils peuvent disposer, 4000 à

5000 ,myriagrammes de fer ou d'acier. Mais cette réunion serait difficile, et on ne trouverait peut-être pas d'emplacement où l'on pût,

sans de grandes dépenses, asseoir un haut fourneaux, et lui donner le vent nécessaire. Il paraît préférable de changer les usines actuelles en affineries où l'on emploierait la fonte du département de la Dordogne. Les propriétaires pourraient s'approvisionner au haut fourneau de Sauveterre , qui n'est qu'à deux myriamètres, et payer en partie avec du minerai. Enfin, si l'on veut conserver le procédé actuel, il faut au moins chercher à le perfection-

ner. Il se peut que le minerai, par sa nature,

exige beaucoup de charbon, mais il est impos,

si ble

DE LA VALLÉE DES ARQUES. 209 sible que ce soit laseule cause de l'énorme consom-

mation qui a lieu. Il est probable que l'on opère

sur une 'trop petite masse à-la-fois, et que si l'on agrandissait le foyer, on pourrait deve-

lopper plus de chaleur en économisant le combustible. Les choses ne peuvent être plus mal. On ne courrait que d'heureuses chances en essayant des changernens. Dans les forges catalanes bien conduites, on brûle roc à 15o de charbon pour fondre ioo de minerai. Il est facile de conclure de ce quia été dit, que celui-ci ne doit contenir que "o, ro de terres pour avoir un produit (14.ç 0,33 de fer, et

Richesse des minerais propres

à être traités à la catalane.

0,12 au plus, s'il ne renferme point d'eau. Quand il est plus pauvre, il vaut mieux le

passer au haut fourneau et raffiner ensuite la fonte. Il suit de là que les mines en grains, et toutes celles qui sont de .1a .même formation ne sont- point propres à être converties en fer par une 'seule opération.

Sur l'hydrate de fér au maximum. Toutes les variétés de minerais des Arques non grillés, que j'ai analysées, m'ont donné de l'eau en proportion variable entre 0,12.

et o,15. L'eau n'est point un principe accidentel , c'est un élément nécessaire à l'espèce, comme à tous les hydrates que M. Proust a le

premier fait connaître. J'ai été conduit à ce résultat, en remarquant que ce liquide existe,

en proportion à-peu-près constante, dans toutes

les variétés d'une série de mines de fer qui roZznze 27.

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Mines des Arques.