Journal des Mines (1810, volume 27) [Image 96]

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suri LA FOE GE A LA CATALA1\;E

actif serait de faire réagir le soufre sur l'oxyde de fer, au lieu de le volatiliser. On saurait bientôt à quoi s'en tenir sur cette dernière conjecture, si on venait à changer à l'avenir, comme il -y a lieu de le faire, la forme vicieuse du fourneau de grillage, car l'effet du -

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feu sur le minerai est dans tout état de cause trop

Prix du

inégal. Un fourneau ayant la forme d'un cône renversé , et qu'on pourrait vider par le bas , remplirait beaucoup mieux le but qu'on se propose en grillant le minerai de fer. Le prix du fer sur la forge est actuellement de 33 à 34- francs les 5o kilogrammes ; celui du fer martiné est de 4o fr. les 5o kilogr. Quoique ce dernier soit plus cher, néanmoins l'excédent

de prix ne couvre pas tout-à-fait le déchet et

Deboutliés.

la dépense de l'affinage. La presque totalité des produits de Monsé-

gOu se consomme dans le département du

Observelions sur le tlan$port des matiè-

res p: emièr es,

Tarn. Une portion du fer se débite sur les lieux, mais la majeure partie est achetée par les marchands sde Castres. Le transport jusqu'à cette ville ne coûte que 1 fr. 25 cent. par 5o kilogr. Il .se fait par voiture ; on n'a que 5 kilomètres de chemin à parcourir pour arriver à la grande route qui conduit de Brassac à Castres. La difficulté du 'transport des matières pre-

mières est un grand obstacle à l'amélioration

de la forge de Monségou ; car il ne peut se faire

qu'à dos d'âne ou 'à dos de mulet. Si on continuait la grande route de Castres à Lacaune, qui -est déjà faite jusqu'à Brassac , et si on réparait le chemin vicinal qui établit la communiê.,ition de ht ville de Lacaune avec le dé-

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DE MONSÉGO

partement de l'Aude, tout le transport pourrait alors se faire par charroi. Le concessionnaire

de Monségou attend avec impatience l'accomplissement des vues bienfaisantes que l'administration a manifestées à cet égard, et cela avec d'autant plus de raison, que l'intérêt des villes de Castres et de Lacaune le réclame aussi puis long - tems sous tous les autres rapports commerciaux. C'est de l'exploitation vicieuse des mines qui sn, rapalimentent la forge, que dépend la disette de" PnreZeisnit°1-1 minerai qui retarde souvent ou qui. force d'a- minerai. bréger la reprise des travaux. Les moyens d'y remédier sont développés dans le rapport qui a été fait sur ces mines'. Enfin , la prospérité de la forge de Monség,ou Sur le dééprouve actuellement un obstacle très- grand, bit d" I."' quoique momentané, par la difficulté du débit. Elle a cela de commun avec beaucoup d'usines du Midi. Il est plus facile d'en trouver la cause que le remède ; car cette difficulté dans le dé-

bit dépend de l'état général du commerce.

L'avantage de la fabrication est d'ailleurs beaucoup moindre qu'il ne l'était avant 1789 : valeur du fer n'a augmenté que d'un tiers, tandis que la main d'oeuvre et les matières premières ont doublé de prix. C ONCLUSIONS. La forge de Monségou est dans un état satis-

faisant sous beaucoup de rapports

elle est

susceptible de plusieurs améliorations qui sont relatives 10. A son approvisionnement en minerai :il

deviendrait beaucoup plus facile et beaucoup