Journal des Mines (1810, volume 27) [Image 26]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

SUR LA HOUILLE

ET LE BOIS BITUMINEUX.

Le plus sûr est de donner à cette ouverture un pied carré de surface, et d'y adapter un registre en tête, que l'on ouvre et ferme à volonté , de manière à resserrer ou élargir le passage, jusqu'à ce qu'on ait trouvé le rapport C'est dans ce rapport que conconvenable

calfate avec ce goudron de houille sont à l'abri de la piqûre des vers. La partie la plus fine de

JO

siste l'avantage de certains fourneaux évaporatoires, distillatoires , etc. de ceux que l'on emploie dans les verreries , et même des fours à

chaux et à brique. Je ne m'arrête pas sur ces articles qui sont hors de mon sujet. Je remar-

querai seulement que les fours à chaux qui me paroissent préférables, sont ceux qui sont faits en entonnoir et que l'on allume par le. bas. On les remplit de pierre calcaire coupée en petits morceaux que l'on place par couches en les faisant-alterner avec des couches de houille : on met trois quarts de pierre sur un et demi de houille. Le feu s'entretient au milieu du four, et la chaleur qui en sort, au lieu d'être perdue, échauffe les couches nouvellement mises : les

parois conservent toujours leur chaleur. On tire par le bas la pierre calcaire cuite, et on en met à mesure de la non-cuite par le haut ; de sorte qu'un pareil fourneau reste six et huit

-mois au feu. etc. etc.

Outre l'usage que l'on fait de la houille,

comme combustible, on en retire encore fort facilement et en assez grande quantité une sorte

d'huile ou de goudron : cette opération se fait en la carbonisant dans des vaisseaux disposés en conséquence. Ce goudron peut être employé à presque tous les usages auxquels on emploie le goudron ordinaire ; il a même un grand avantage c'est que les bois des vaisseaux que Poe

l'huile que l'on...en retire est employée pour brûler, en guise de vernis lorsqu'on grave sur le fer à l'eau-forte, dans les maladies de bes-

tiaux, dans la préparation de l'encre des imprimeurs, pour étendre les couleurs et les vernis

au lieu de l'huile de lin. On fait du noir de

fumée de la suie qui se forme. pendant la carbonisation l'a lkali volatil en est employé à la préparation du sel ammoniac, et enfin l'acide à.tanner les cuirs.

s. X I I I. De la carbonisation de la houille (1). La carbonisation de la houille a pour objet de priver cette substance de la partie huileuse et bitumineuse qu'elle contient; quelquefois elle renferme des pyrites dont le soufre est également volatilisé dans cette opération ; c'est ce qui l'avait fait appeler autrefois désorfrenzent de la houille , expression impropre ; car ce desoufrement , dans les cas même où il a lieu , n'est qu'accidentel ; le vrai but étant de volatiliser le bitume et de laisser le carbone à nu. Lorsque l'on veut employer la houille pour fondre les minerais métalliques dans les hauts fourneaux, il faut préalablement lui faire subir cette opération, autrement elle se se prendrait en une niasse , ce qui empêcherait gonflerait7 le fomlage. La carbonisation se fait ou dans des fourneaux fermés, ou dans des fours , ou en plein air. M. le Dundonel a per-

(i) La carbonisation de la houille étant une opération généralement connue , nous ne traduirons point ce paragraphe de l'auteur, et nous nous bornerons à donner la note suivante.