Journal des Mines (1810, volume 27) [Image 16]

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SUR LA HOUILLE

ET LE BOIS BITUMINEUX.

sont entre autres celle qui ressemble à de

de quartz de calcédoine, de spath calcaire, de galène, de blende : et les gros morceaux que l'on en voit quelquefois sur les Haldes , intéressent les minéralogistes par la diversité de leur contenu. Quelques nombreuses que soient

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la suie , et le schiste bitumineux : nous en traiterons plus bas: Les substances étrangères qui

se trouvent dans les couches de houille sont principalement ces masses terreuses ou pierreuses appelées schwelen par les mineurs alelles se par les français lemands, et

trouvent en couches , ou en noyaux, ou en

masses parmi la houille : elles sont toujours en

plus grande quantité dans les endroits où les couches de houille sont les plus puissantes elles sont souvent en si grand nombre, que le mineur a quelquefois plus d'avantage à exploiter

une couche mince, car alors il a une bonne houille, il n'a pas besoin d'arracher ces masses (schwiiklen) qui sont souvent très dures , de les porter au joUr ; et d'employer ensuite un tems considérable en triages. Ces masses se-hm/fi/den sont, le plus souvent,

une argile endurcie, bitumineuse, qui a l'aspect du jaspe : lorsqu'elle est surchargée de silice, elle passe au kieselschiéfir (Foy. Brochant, tom. 1, pag. a86) et donne beaucoup d'étincelles par le choc du briquet. Ces deux. extrêmes, l'argile durcie et le kieselschiefe. r , sont bien caractérisés, mais tous les intermé-

diaires qui se trouvent entre eux, mettraient dans l'embarras le meilleur orictog,noste , s'il Voulait déterminer avec précision ce qu'ils sont.

Plus, lorsque cette substance se rapproche alors un trapp ou du genre argileux, et plutôt un de ces ,whires dont-lés. Andlais font si souvent mention dans leurs ouvrages sur les houillères. Pins elle se rapproche du genre siliceux, et plus elle est traversée par des veines

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ces veines clans le kzeselschiefer,, elles ne pour-

suivent jamais, ou du moins rarement, leurs cours dans la houille qui leur est adjacente et même dans les parties molles de leur propre substance. En observant ces masses siliceuses ainsi veinées, on peut s'exercer dans l'étude de la théorie des filons. Je doute cependant que cet examen puisse mener à décider avec précision si ces veines étaient autrefois des t'entes ouvertes qni se sont ensuite remplies ou non, et pourquoi lorsque ces fentes' se sont faites, elles ne sont pas propagées dans les parties molles et argileuses, qu'elles ne se trouvent que dans les parties dures et siliceuses (i).

Un grand. nombre de ces galets de kieselschietér, que l'on trouve dans quelques contrées (i) L'auteur fait ici une attaque indirecte contre M. Werner, qui regarde les filons comme des fentes remplies. Mais l'auteur ignore vraisemblablement que M. Werner ne donnts pas cette origine à toutes ces petites veinules qu'on trouve dans les substances minérales : il les appelle serpentau.v (schwaermer), et il pense que leur formation est contemporaine ou presque contemporaine des masses cpii les contiennent ; elles doivent leur origine une affinité élective qui a rapproché et réuni enserdile des parties similaires , ainsi qu'à de petites fentes produites dans l'instant même de la formation , qui ont été remplies de la même dissolution qui les a formées, mais qui étant alors plus épurée, parce qu'elle avait déjà déposé les parties les plus grossières , y a laissé un précipité plus pur et plus cristallin.