Journal des Mines (1809, volume 26) [Image 214]

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APERÇU. DES TERRAINS HOUILLERS

presque sans interruption , les nombreuses et riches houillères des départemens de la Roër,, de la Mense-Inférieure, del'Ourte , de Sambreet-Meuse, de Jemmapes et du Nord, qui occupent immédiatement plus de 35 mille ouvriers, et extrayent annuellement au moins 33 millions de quintaux métriques de houille (1) , c'est-àdire plus des cinq sixièmes de la, totalité des produits des houillères de Fran ce.On ne peut estimer à moins de 8o centimes le quintal métrique , prix

moyen, la valeur de ces houilles sur place :

-somme mise annuellement en circulation par les mines qui nous occupent est donc de 26,400,000

francs. Il n'entre pas dans mon sujet de cher-

cher à développer les immenses avantages

qu'elles procurent au pays, d'ailleurs éminem-

ment riche et fertile , dans lequel elles sont situées ; je me bornerai à faire observer que

leurs produits, quelques énormes qu'ils puissent paraître, peuvent encore s'accroître presque indéfiniment, du moment où de nouveaux moyens de communication et de transport permettront de les envoyer, à peu de :frais , dans les contrées houillers du Nord de la France, à M. directeur des travaux de Monchy -le - Preux , quiCastiau' joint cle grandes connaissances locales sur toutes les exploitations de la Belgique et de la Flandre , aux connaissances les plus approfondies dans l'art chi-mineur. Je lui dois aussi des notes sur les anciennes recherches du département , et sur l'historique de ses propres travaux , qui m'ont beaucoup facilité la rédaction des deux dernières parties de ce Rapport.

(i) Voyez le Mémoire de M. Lefebvre d'Hellancourt Conseiller des Mines , sur les Mines de houille exploitées en France. ( Journal des Mines, nOS . 71 et 72).

de

DU NORD DE LA FRANCE.

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de la France qui sont privées de houille. Cette époque devient de jour en jour pus rappro-

chée, par l'activité avec laquelle le Gouver

liement s'occupe de la confection des canaux. Considérée géologiquement, il me paraît impossible de ne pas regarder cette zone de ter-

rain houiller comme le produit d'une seule

formation , de ne pas regarder les couches qu'on -y reconnaît comme les mêmes, sur toute la longueur de la zone. Les différences légères que leur disposition peut présenter dans lès divers bassins qu'elles forment, à Eschweiter,

à Bolduc, Lie, Huy, Chczrleroy, Mons.,

Valenciennes, etc., ne me semblent pas devoir empêcher d'adopter cette opinion, et je crois qu'il se présente ici une application de ce principe bien reconnu, qu'en géologie, il faut surtout observer en grand saisir .les rapports principaux, et négliger les anomalies que les détails semblent souvent présenter, lorsqu'elles ne sont pas en Opposition directe avec la conséquence générale qu'on veut tirer de ses observations. Ainsi, quels que soient la cause et l'époque de la formation des terrains houillers one nous considérons maintenant, il n'est pas étonnant que l'effet ait été modifié par la confOrmation antérieure du sol, que dans quelques endroits, la formation ait été resserrée et même presque

interrompue, et que dans d'autres, au contraire, elle Se soit développée diversement d'après les circonstances locales ; ainsi, en observant la continuité de ces terrains sur une

aussi- grande étendue, la conformité de leur nature, celle de la direction et de l'inclinaison KOZZIlile 26.

D cl

Elle est le produit (l'une seule formaiion.