Journal des Mines (1809, volume 26) [Image 184]

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362 SUBSTANCES DES DÉPART. DU MORBIHAN

minéralogistes modernes, ont parfaitement raison de regarder le pétrosilex comme un feldsspath compacte , les carractères chimiques étant les mêmes, et les différences extérieures disparaissant insensiblement dans une suite d'é-

ces cristallisées, et par-là établit des types de rapport pour les substances intermédiaires. J'observerai aussi en terminant cet article, que la dénomination de porphyre ne doit pas être plus employée pour désigner des roches considérées relativement à leur origine, que relativement à leur composition ; car on reconnaît des porphyres volcaniques cités par tous

chantillons différens et même dans les différentes

parties du même. Je ne veux pas terminer cet article sans faire tiens "I. I" observer que la >couleur de la base d'un porObserva.

purpilyrem.

pnyre ne peut 'faire présumer ni sa nature Di la couleur du verre qu'elle donnera, car ayant chauffé à cet effet un porphyre à base brune que j'ai trouvé en place entre l'Aiguillon et les

sables d'Olone,département de laVendée , et un autre à base couleur de brique foncée que j'ai rapporté des Vosges , j'ai dans ces deux échantillons obtenu un verre blanc , tandis qu.e j'ai obtenu un verre mélangé de noir et de blanc des bases des porphyres rouges de la côte de Poitou et des environs de Brest , et que j'ai obtenu u n verre noir d'un porphyre rouge antique :

de même j'ai aussi obtenu mi verre noir d'un

porphyre à base grise, que j'ai ramassé au

lied des glaciers du Gren-Delvvald , canton de Berne, tandis que le pavé de Brest, dont la base

n'est guère plus claire, m'a donné un verre blanc.

'Utilité du

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par le goniomètre peut en donner au minéra-

évidemment que Dolomieu et la' plupart des

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DU FINISTL'RE ET DES C3TE5-DU-NORD.

de feldspath se fendent également avec facilité en un verre blanc bien globuleux ; ce qui prouve

Je concluerai aussi de là, que dans l'étude

chalumeau, des roches, le mode de fusion est un des meilleurs caractères, et que l'essai, au chalumeau. doit donner d'aussi fortes présomptions aux minéralogistes géologues, que la mesure des angles

qui dans le cabinet logiste cherchecristallographe' des différences fixes entre les substan-

les géologues, entre autres par M. Faujas

(Voyage en Angleterre , tom. 2, pag. 218). Le même auteur cite dans le même ouvrage (tom. , p. 298) une masse de porphyre reposant sur un calcaire salin, micacé; et d'ailleurs on sait

que le porphyre est souvent une roche se-

condaire : enfin tout le monde sait que beaucoupde montagnes primitives sont fermées de -porphyres. J'en ai recueilli dans lès Alpes et les Vosges ; et M. Patrin en a vu aux monts °rirais et sur les bords du lac Baïkal ( Minéralogie

tom. i, pag. i43). Je ferai aussi remarquer

que quant au mode d'agrégation il est très-souvent mixte et indéterminé , ainsi qu'on peut le voir dans la suite des roches que j'ai décrites, et que M. Patrin l'observe dans sa Minéralogie (tom. i , pag. 138). Beaucoup de savans natura-

listes qui ont fait la même remarque, seront donc sûrement d'avis de supprimer une classe de roche dont la définition réunit des substances très-dissemblables sous tous les rapports. Je crois que des trois paragraphes précédens on peut tirer les conclusions suivantes. 1°. Les roches feldspathiques .et amphi boliques pré-