Journal des Mines (1809, volume 26) [Image 176]

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346 USINES EMPLOYÉES A LA F.À.BRICAT DU FER

DANS LE DIU,ARTEMENT DU' CHER..

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Cette usine est située dans la commune de ce nom (canton de la Chapelle d'Angillon ,

ment, l'on se sert de marteaux de fer qui, étant neufs, coûtent depuis 2 jusqu'à 4.300 francs, et

ler. arrondissement ). Jusqu'en 1721 , les mines de ce canton étaient

cassent.

converties en fonte, et les fontes en fer, par le moyen des forges portatives ; mais à cette époque M. de Putanges, pour lors possesseur de la terre

d'Ivoy,, fit établir un fourneau sur un ruisseau qui se jette dans-la petite Saudre , et une forge sur cette rivière ; l'un et l'autre à 2 kilomètres de son château. Ces usines, qui appartiennent aujourd'hui à madame la veuve Pauze , consistent en un fourneau, une forge à trois feux et une fenderie et produisent annuellement iioo milliers de fonte dont ioo milliers sont moulés en platines et vases trop grossiers pour être exportés au loin : le reste de la fonte est converti en 670 milliers de fer de médiocre qualité, dont la 7C. partie se vend en détail pour le département ; le surplus est expédié pour -Orléans : ces fers sont propres à la fabrication des instrumens tranchans et des outils de l'agriculture. Cette fabrication pourrait être améliorée l'on n'y a pas encore adopté l'usage des soufflets à piston, et l'on a détruit le baucambre qui y avait été établi ; mais l'on y a adopté une méthode qui présente une économie de quelque y jette au moule les marteaux importance ;

de la forge ; et ainsi l'on s'y procure, presque sans frais, des pièces qui ,lorsqu'elles viennent à casser, sont converties en fer ; tandis que dans la plupart des autres forges du départe-

présentent beaucoup de perte lorsqu'ils se Les bois de la propriétaire, jadis garnis de futaies, ne présentent guère aujourd'hui que

des taillis qui se coupent à l'âge de 16 à 17 ans,

et ne peuvent plus fournir qu'un tiers de sa

consommation ; le surplus est acheté dans les bois impériaux qui en sont distans de 8 à 12 kilomètres. Cette usine ne parait pas pouvoir soutenir ses fabrications sur le pied actuel. La mine chaude s'extrait à 4 kilomètres et la froide à 12 kilomètres du fourneau : pour les employer, on mêle, les de la première à de la seconde. L'on extrait la castine à 8 kilomètres du four.,

Fourneaux de Meillant et Champanges , situés au midi du département. Ces deux fourneaux, situés dans la commune de Meillant ( canton de Saint-Amand) , appartiennent à madame de Béthune-Charost , ainsi

que la grosse et la petite forge de Charenton

(commune du même nom), et la forge de Boutillon (canton de Saint-Amand). Toutes ces usines sont affermées à M. Bonnichon qui les régit : l'établissement du fourn eau- de Meulant, date d'une époque très-re-