Journal des Mines (1809, volume 26) [Image 104]

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2o2 SUBSTANCES DES DPART. DU MORBIHAN,

minées dans sa et dont la décomposi7 tion avait déjà altéré les premières assises des masse' bâtimens , quoiqu'ils ne fussent encore qu'à moitié du rez-de-chaussée. La décomposition des roches amphiboliques que j'ai déjà remarquée dans les roches des environs de Nantes, Journal des Mines , avait été vue plus anciennement par M. Faujas , dans des roches des environs de Castleton , qui, quoique d'origines différentes, sont cependant de même nature. Cet habile professeur cite (Voyage en Angleterre, tom. 2, pag. 587) c, un » trapp verdâtre ,très-dur dans l'intérieur de la » mine; mais lorsque les morceaux extraits de la galerie ont été exposés pendant quelque ternis à l'air, la pierre devient friable, la couleur s'altère, et la matière passe à l'état terreux. Il est probable que cette décomposition tient à des points pyriteux invisibles qui » s'effleurissent , et font tomber la matière en » détritus ». La roche deNapoléonville est opaque, d'un gris-verdâtre, formée de trois ou 'quatre subs-

tances bien distinctes , mais de couleurs peu tranchées 'entre elles; elle est très-tenace, très-pesante , moins tendre que la chaux carbonatée, mais facilement rayée par le quartz, et ne fait

Actinot.

Compacte.

pas feu au briquet. La substance la plus abondante dans cette belle roche, est une pâte d'un gris-verdâtre, opaque, dont la cassure vue à la loupe parait légèrement écailleuse ; mais les écailles sont si fines, que sans la loupe, la cassure paraît compacte et légèrement grenue. Cette substance., raye la chaux carbonatée, et résiste, en criant,

DU riNisrirtE ET DES CÔTES DU-NORD.

au _couteau qui l'entame ; elle ne fart pas feu au

briquet, et est rayée par le quartz. N'ayant pu. la séparer exactement ,des substances qui l'accompagnent, je n'ai pu prendre sa pesanteur spécifique ;'sa poussière est blanche et un peu douce au toucher ; par l'expiration, elle répand une forte odeur argileuse ; chauffée au chalulumeau , elle se fond facilement en un émail noir, opaque , un peu scorifié, mais bien fondu; chauffée avec lé borax, elle se dissciut. bien, donne un verre transparent et d'un jaune foncé tant qu'il est'chaud, mais d'un brun presque

noir et presque opaque après le refroidissement. Cette substance Me parait être un ainphibole en masse, qui, par ses proportions chimiques doit beaucoup plus se rapprocher de la variété appelée actinote que .de Pamphibole rtoiret de la horrieblenele ; elle doit contenir moins d'oxyde de fer que ces deux dernières variétés, et je crois qu'on:doit la regarder comme étant à l'amphibole ce que le pétrosilex est au feldspath: d'après cela, je lad.ésignerai sous le nom d'amphibole actinote compacte; ou simplement sous celui d' actinote compacte, réservant plus parti+

culièreinent le nom d'amphibole aux variétés qui contiennen tie plus d'oxyde de fer,conformément

ce-gui a été démontré par les analyses de M. Laugier (Annales du Muséum d'Histoire naturelle, tom. 5). Je :rapporterai à l'amphibole beaucoup de substances qui lui paraissent étrangères, mais qui. cependant ont plus de rapports minéralogiques et chimiques avec lui qu'aveoun autre type constant bien déterminé., quoique géolo-