Journal des Mines (1809, volume 26) [Image 4]

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SUR PLUSIEURS VARIETES

NOUVELLES D'ACIER.

commerce, et de soutenir .pour les prix la

  • 5'. L'acier de première fusion, prenant le

dur à l'air

  • -6°. L'acier de première fusion, soudable ;

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concurrence avec les fabriques étrangères. Le prix a été annoncé devoir être distribué dans la séance générale de 1809. Un seul étranger, habitant sur le continent et deux Français établis dans la ci-devant Belgiciue , ont répondu à l'appel de la Société et ont envoyé des échantillons d'acier fondu. Ces

aciers ont paru à vos Commissaires mériter une attention particulière ; en conséquence,

ils les ont distribués entre quatorze artistes ha-

biles de la capitale qui les ont soumis à Une grande variété d'épreuves. D'après le nombre des aciers nduveaux indiqués dans ce rapport , il a paru utile d'énoncer d'abord la nature et l'emploi des aciers anciennement et nouvellement connus , et de faire remarquer particulièrement les qualités et les défauts des aciers fondus ordinaires. Tous les aciers sont essentiellement composés de fer et de carbone ; mais la nature ries mine-

rais employés, les méthodes différerztes pour

obtenir les aciers, et principalement les diverses densite's que ceux-ci sont susceptibles d'acquérir par la cémentation, par la fonte, parla malléation et par la trempe, y apportent des .différences considérables, qui donnent lieu aujour-

d'hui à distinguer les sept variétés d'acier suivantes , dont quatre nouvelles, ou peu .connues , sont précédées d'une étoile, sav6fr: 1°. L'acier naturel ; 2°. L'acier de première cémentation; .* 3'. L'acier de seconde cémentaii, on ;

40. L'acier de première fusiOn.., prenant le, dur par la trempe dans l'eau ;

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  • 70. L'acier de seconde fusion.

1°. L'acier naturel s'obtient directement,

tantôt des minerais de fer, tantôt de la fonte (1). Lorsqu'on se sert de minerais, on choisit habituellement ceux de fer spathique et les hématites brunes, que l'on traite par petites portions dans des forges dites Catalanes (2) , où l'on a

pour but de convertir:directement le minéral en fer ; on y obtient en même- tems de l'acier qui dans le pays de Foix, aux Pyrénées, porte le nom de jérfort et de.fér cédat (3).

Lorsqu'on se sert de fonte de fer, on la choisit charbonnée et on la traite dans des affineries. Le produit que l'on en obtient est connu sous le nom général d'acier de fbrzte (4);

celui qui n'a été soumis dans - l'affinerie qu'à une première préparation, porte le nom particulier d'acier brut, qui est toujours inégale(i ) Les mots fonte, gueuse , fer fondu , fer cru et régule de fer , seront employés comme signifiant la même chose.

(2) On nomme Catalanes les petites ; Navarraises, les moyennes ; et Biscayennes, les plus grandes ; on retire six à sept massés en vingt-quatre heures, produisant à peu près en métal un tiers des minerais employés , dans les proportions d'environ Go kilogrammes pour les petites, 97 pour les moyennes , et 3 4o pour les grandes. (3) Dans ces forges, une portion de fer composant la loupe ou le massé que l'on y obtient , se convertit en même-teins en acier par une intromission du carbone sous les charbons dont on a soin de l'entourer. (4) Dans cette opération, on laisse la fonte en bain couverte de scories, pour empêcher que le carbone qu'elle contient ne soit brûlé par le vent des soufflets , et pour qu'elle

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