Journal des Mines (1809, volume 25) [Image 220]

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424 'RISULTATS. DE LA CRISTALLOGRAPHIE

des décroissemens assigne aux l'ormes des molécules intégrantes, elles ont la précision suffisante pour l'Objet que se propose le minéralogiste. Tels sont les titres qui assurent une prépondérance marquée aux caractères spécifiques empruntés des formes cristallines. Loin de nous l'idée d'élever ce caractère au - dessus de sa véritable valeur. S'il est des substances auxquelles il n'est point applicable, il est juste qu'il

jouisse, dès qu'il peut se manifester, de tous

les droits de supériorité que lui ont assurés les services rendus à la science par celui qui a su

en tirer un si grand parti. Le reproche qu'on pourrait nous faire de donner trop d'impor-

tance à la théorie des. cristaux sous le point de vue de la classification des espèces, ne serait point fondé. Sans y répondre ici d'une manière directe, il nous suffira de citer les expressions dont s'est servi à ce sujet un savant minéralogiste-, élève distingué de la célèbre Ecole des mines de Freyberg ( traduction de la Théoriedes fiions , par Werner, page 8 de la préface) (1). cc Ce qui a principalement contribué aux progrès de la minéralogie en France, ce

DY sont les travaux de M. Haüy dans la cristallo-

graphie par une heureuse application de la

géométrie à cette partie dela minéralogie

D, ce savant l'a portée -.à). sa perfection ; il y a D> introduit la précision et la certitude mathématique Les cristaux nous présentent les

minéraux dans leur pureté et comme dans leur perfection. C'est donc clans, les cristaux qu'ilfaut principalement chercher les carac-

(i) Paris i8oz , chez Villiers,

rouR LA CLASSIFICATION DES MINRAITX. 425

'),,tères distinctifi. des minéraux et de leurs Voilà précisément ce qu'a fait

D, espèces

1/I. Haüy. Lorsque le caractère emprunté 'de la forme primitive ne suffit pas , ce qui a lieu toutes les fois que celle-ci est du nombre des formes limites qui sont communes à des espèces distinctes , ce célèbre minéralogiste lui. associe l'indication de quelques propriétés inhé-

rentes à la nature des corps , et susceptibles

d'être facilement vérifiées. S'agit-il, par exemple , de distinguer le spinelle et le fer oxydulé , qui on t tous deux l'octaèdre régulier pour forme primitive ? Le contraste que présentent leurs propriétés physiques ne permettra pas de les confondre. Mais pourquoi, dira-t-on, prendre en considération la forme dans le cas présent, puisque les caractères physiques et chimiques suffisentpour distinguer le fer oxydulé du spi-

nelle ? L'auteur répond que la forme sert ici

à distinguer le fer oxydrdé du fer oligiste dont il est très-voisin par ses autres caractères , et qui a pour noyau un rhomboïde ; que de plus, elle établit une distinction du même genre entre le spinelle et le corindon hyalin , qui a de ,grandes analogies avec ce dernier, qu'ainsi la considération des formes , dans :les cas semblables à celui dont il s'agit , contribue à faire marcher la, méthode vers son but. Espèces La molécule intégrante dans laquelle réside le dont motype de l'espèce, échappe quelquefois à toutes léculelainté.

les recherches ; c'eSf-ee qui a lieu dans les

substances qui ne sont pas cristallisées. Dans ce cas-, M. -11aiiy, , pour déterminer l'espèce, a reCours à. des caractères empruntés des qualités physiques et chimiques. C'est ici que l'analyse

grante est inconnue,