Journal des Mines (1809, volume 25) [Image 116]

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224 SUR DES EMPREINTES aussi dans cette marne jaunâtre des empreintes de deux espèces d'oursins appartenans au genre

des spatangues et d'une assez grande dimension., dont les analogue sont rares à G-rignon.

On y voit également des carapaces d'un crabe

du genre maja, et d'autres d'un petit dromi a ou. ca Zappa granulés, une grande quantité de débris de pinces et ,autres pattes de crustacés, et des zoophites marins voisins des sertulaires , que nous nous proposons d'examiner et de décrire (1). MM. Roémer,, naturaliste saxon, et Ingelliardst , naturaliste russe , qui ont étudié cette Marne à peu près en même-tems que nous, y ont trouvé des vertèbres de poissons, lesquelles avaient neuf lignés environ .de diamètre, ce qui fait- supposer qu'elles ont appartenu à un individu d'une assez grande taille. Nous y avons découvert de petits glossopètres de forme alongée , et assez semblables, pour la grandeur et pour la forme., à ceux qu'on rencontre dans la' craie de Meudon.Enfin c'est dans cette même marne que noué avons observé des retraits symétriques très-remarquables , qui fieront le sujet d'une note particulière. ( Voyez, ci-après,),. Les cérithes du banc calcaire solide et du banc de gypse de l'amas inférieur, se rapportent aux espèces du cerithiwzi :pélricolunz et du cerithium terehrale de M. dé Lainarck ; et (1) Ce sont sans aucun doute lès formes d'insectes gros

comme des crevettes moulées avec leurs antennes et leurs anneaux, dont parle M. Coupe, pag 388 de son Mémoire.

sont

DE conrs.mARiNs. 225 sont par conséquent .analogues , sur-tout -le premier, à ceux du calcaire de mo-yenne.formation.

MM. Brongniart et Cuvier ont fait connaître, ainsi que nous l'avons déjà dit, que les fossiles renfermés dans les grès du sommet de Montmartre, étaient analogues à ceuX de Grignon. Les coquilles que nous avons trouyées dans la couche de marne jamultre, sont également semblables à celles de Grignon. Ne sommes-nous pas fondés à conclure de cette double analogie, que les uns et les autres -

ont vécu dans la même mer, mais qu'il faudrait qu'ils eussent été déposés.à des époques différentes , puisque l'on a trouvé ( très-rarement à la vérité ) dans les couches qui sépa-

rent ces deux amas, des vestiges de coquilles, que Lamanon (i) ( pour ceux qu'il cite dans les gypses de Montmartre ) , et MM. Brongniart et Cuvier ( pour çeux qu'ils ont observés d'àn's les marnes de , Supérieures au gypse ) , regardent comme: ayant

appartenu à des animaux qui auraient vécu dans l'eau douce.

De tout ce qui précède d'ailleurs , il résulte principalement, que nous nous sommes assurés que les débris marins renfermés à Mont-

martre , dans la basse masse, soit dans les marnes calcaires, soit dans le gypse , soit enfin

dans les couches calcaires solides ou tendres qui y sont intercalées , alternent dans le fond (1) Journ. de Phys. 178.

Fo lauze 25.