Journal des Mines (1808, volume 23) [Image 222]

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GiOCRAPHIE MINRAEOGIQUE, Ce pays a cependant été fort peu étudié sous ce point de vue ; et quoique depuis si long-tems

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il soit habité par tant d'hommes instruits, ce que l'on en a écrit se réduit à quelques essais fragmentaires, et presque tous ou purement

minéralogiques, sans aucun égard aux fossiles organisés, ou purement zoologiques , et sans égard à la position de ces fossiles. Un Mémoire de Lamanon sur les gypses et leurs ossemens fait peut-être seul exception à cette classification ; et cependant nous devons reconnaître que l'excellente description de Montmartre , par M. Desmarets ; les renseile gnernens donnés par le même savant sur bassin de la Seine, dans l'Encyclopédie nzétlzodigue ; l'essai minéralogique sur le département de Paris , par M. Gillet - Laumont ; les grandes et belles recherches sur les coquilles fossiles de ses environs, par M. de Lamarck ; et la description géologique de la même contrée, par M. Coupé, ont été coluultés par nous avec fruit, et nous ont plusieurs fois dirigés dans nos voyages. Nous pensons cependant que le travail dont nous présentons ici la première ébauche , ne sera point sans intérêt, après tous ceux que nous venons de citer. Par la nature de leur objet nos courses devaient être limitées selon, l'espèce du terrain, et non pas d'après des distances arbitraires. Nous avons donc dû d'abord déterminer les bornes physiques du canton que nous voulions étudier. Le bassin de la Seine est séparé , sur un assez grand espace, de celui de la Loire, par

DES ENVIRONS DE PARIS.

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une grande plaine élevée, dont la plus grande partie porte vulgairement le nom de Beauce, et dont la portion moyenne et la plus sèche s'étend du Nord-Ouest au Sud-Est, sur un espace de plus de quarante lieues , depuis Courville jusqu'à Montargis. Cette plaine s'appuie vers le Nord-Ouest à un pays plus élevé qu'elle, et sur-tout beaucoup plus coupé , dont les rivières d'Eure, d'Aure, d'Ilon. , de Rille, d'Orne, de Mayenne, Sarte , d'Huine et de Loir tirent leurs sources; pays dont la partie la plus élevée, qui est entre Seez et Mortag,nes , formait autrefois la province du Perche et une partie de la BasseNormandie , appartient aujourd'hui au départeznent de l'Orne. La ligne de séparation physique dé la Beauce et du Perche passe à peu près par les villes de Bonnev,alle , Allu-ye , Iliers , Courville,, Pontgouin. et Verneuil. De tous les autres cotés, la plaine de Beauce domine ce qui l'entoure. Sa chute, du côté de la Loire, ne nous intéresse pas pour notre objet. Celle du côté de la Seine se fait par deux lignes, dont l'une à l'occident regarde l'Eure, et l'autre à l'orient regarde la Seine. La première va de Dreux vers Mantes. L'autre part d'auprès de Mantes, passe par -

Marly , Meudon, Palaiseau, Marcoussy , la Ferté-Alais , Fontainebleau, Nemours, etc.

Mais il ne faut pas se représenter ces deux lignes comme droites ou uniformes : elles sont au contraire sans cesse inégales, déchirées ; de manière que si cette vaste plaine était entourée Dd4