Journal des Mines (1808, volume 23) [Image 146]

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SUR LE PER POTASSE'

SUR LE FER 'POTASSÉ.

pété essayé en présence de l'élève des mines 'Leboullenger et de moi, par le serrurier méca-

grain fortement comprimé, de 2 à 4 milliniètres de large : ce cordon enveloppait un noyau brun de 5 à 7 millimètres de grosseur ; ce noyau, bien séparé du cordon, et n'ayant qu'une faible adhérence avec lui, était composé de grains blancs et bruns faiblement réunis; il était formé de la couche intérieure du canon qui avait été le plus fortement exposé à l'action du potasse : le fer

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nicien Roza , que le Conseil des Mines charge ordinairement des divers essais de fer et d'acier qui ILU sont envoyés. Je vais vous transmettre, mon cher et respectable ami , le procès-verbal de cet essai. Le canon de fusil a été chauffé et aplati dans une étendue d'un décimètre de longueur, de chaque côté de la partie fondue, par l'action réunie du potasse et de la chaleur. En aplatissant le canon , il s'est détaché une portion du fer surpotasse que nous avons recueilli: cette petite masse pesant 4 grammes, .était cassante à froid ; elle présentait dans sa cassure un mélang-,e_de matière brune et blanche : celle-ci avait l'éclat. métallique et sé mal' léait assez facilement lorsqu'elle était détachée et séparée de la matière brune. Au bout de 24 heures d'exposition à l'air, la petite masse S'est recouverte d'humidité qu'elle a attiré de l'air atmosphérique. Le canon aplati et chauffé s'est parfaitement bien soudé et forgé ; il S'étendait sous le marteau 'aussi facilement que le fer cassant à froid : l'a plié tourmenté et déplié à plusieurs reprises sans qu'il ait laissé apercevoir la plus légere gerçure, .Un petit barreau d'un centim. de grosseur a été également plié et déplié à froid; mais il s'est brisé après plusieurs plis successifs. La surface exté-

rieure du fer était d'un blanc mat de platine ; 1g. cassure présentait un cordon blanc à petit

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extérieur était doux, il se limait et se compri-

mait facilement à froid. Un autre barreau forgé et aminci a été trempé après lui avoir donné, erfle chauffant, une couleur rouge-cerise. La surface trempée s'est dépouillée comme de l'acier ; elle avait acquis de la dureté à la lime, et le métal avait conservé sa maléabilité : on ne le cassait qu'après l'avoir plié à plusieurs fois ; la cassure présentait un aspect semblable à celle du même fer qui n'avait pas été trempé. De tous ces essais, on peut conclure que le fer paraît s'être combiné avec le potasse dans le canon de fusil dans deux proportions différentes

l'une au minimum , qui communique au fer une couleur blanche analogue à celle du platine; l'autre au nzaxinzunz , qui lui donne une couleur brune mêlée de points blancs. Que le fer potassé au minimum se travaille facilement à froid et à chaud, qu'il devient plus malléable par cette combinaison, et qu'il peut

acquérir de la dureté par la trempe sans devenir cassant comme l'acier; conséquemment qu'il est extrêmement probable que la petite quantité de

potasse qui se combine avec le fer, lorsqu'on

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