Journal des Mines (1808, volume 23) [Image 129]

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SUR L'ARRAGONITE.

au milieu a été rempli par la cristallisation, de manière que chacun des mêmes prismes està censé avoir .reçu une extension qui équivaut l'effet d'une loi de décroissement. J'ai dans ma collection un groupe sur lequel la distinction des prismes composans s'annonce par des angles rentrans situés à leur jonction.

Maintenant, soit A, a (fig. 3) le rhom-

boïde primitif de la chaux carbonatée, et soit g 711 zi r (fig. . 4) une coupe de ce rhomboïde, prise par un plan perpendiculaire aux arêtes

,B (fig. 3) et en même teins aux faces P, auquel, cas l'angle g in n (fig. 4) sera de io4 d. 28' 4o". Si l'on prend sur les côtés mg, n,

des, parties égales m o ,.m 1, et si par les points o,l, on mène o h, ls, parallèles à la diagonale

nir, ces lignes serons aussi parallèles à des

par faces qui résulteraient d'un décroissement et (fig. 3 ) , une rangée sur les arêtes D, 1 (fig. 4) d'une autre part les lignes in o du rhomdes faces naturelles sont dans le sens des angles in o h, boïde primitif. Or, chacun c'est-à-dire senside 127 d. 45' 4o", m 1 s est ) 1 m n, ou x p s (fg blement égal à l'angle que forment entre eux deux pans adjacens pris de deux côtés opposés sur le prisme d'arragonite. Il en résulte entre la forme de ce minéral et celle de la chaux carbonatée une anasemlogie séduisante au premier abord, et quiduquel ble être un trait de lumière à la faveur on pourra ensuite apercevoir tous les autres rapports qui avaient «échappé jusqu'alors dans la cristallisation des deux substances. Mais je prouverai bientôt que cette analogie n'est qii'apparente , et a contre elle les lois de la structure..

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et tout ce qu'il y a de mieux démontré dans la géométrie des cristaux. Les observations qui m'ont conduit à une détermination complète de la forme primitive dclé l'arragonite , m'ont été suggérées par des morceaux de cette substance que j'ai reçus de M. de Paraga , qui professe avec beaucoup de succès la minéralogie à Madrid. Parmi les objets qui composaient son envoi, se trouvaient deux cris-

taux d'arragonite , auxquels il avait fait luirhème des fractures qui rendaient sensibles les joints obliques à l'axe dont j'ai parlé plus haut. D'autres cristaux offraient des facettes naturelles, situées parallèlement à ces joints. Eft réunissant ces diverses indications, j'en ai conclu que la forme primitive de Parragonite est un octaèdre rectangulaire (M' ),.dans lequel l'incidence de M sur M est de 115 d. 56'; celle de P sur P; de 109 d. 28', et celle de .P sur de 107 J. 49' (1). L'octaèdre représenté (fig. 1), 3

en est une 'variété qui a pour signe 111 E. L'ino cidence de o sur o est de 70 d. 32'.

J'ai observé depuis un petit cristal solitaire

qui offrait la forme d'un prisme hexaèdre à sommets dièdres (.1 6) et dont le signe est Al E' P. mh

L'incidence de 11/ sur h est de 122 .d. 2'. Ce. cristal faisait partie d'un groupe qui m'a été. envoyé par M. Hersart , ingénieur des mines, (i) Si du centre de l'octaèdre on mène une perpendiculaire sur l'arête G, une seconde sur l'arête C, et une autre ligne qui aboutisse à. l'angle E, ces trois lignes seront entre elles. dans le rapport des nombres Ki 8 et' V46.

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