Journal des Mines (1808, volume 23) [Image 18]

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SUR LA NATURE

qu'il prenait ensuite autant d'oxygène pour sa combustion eine le charbon, qui était ainsi du cabane oxydé ; enfin, que la plombagine

et le coack qui prenaient en brûlant plus d'oxygène que le charbon, étaient des substances intermédiaires. Dans une suite de recherches intéressantes sur les affinités des corps pour la lumière, et particulièrement sur les forces réfringentes des différens gaz, MM. Biot et Arago , en s'ap-

puyant sur ce principe : que les pouvoirs réfringens des corps devaient différer très-peu des principes qui les composent, à moins que ces principes n'aient éprouvé des condensations très-considérables , et en e.n faisant l'application à la grande puissance réfringente du diamant, observée par Newton, en ont conclu qu'elle y décelait la présence d'un quart au moins d'hydrogène (1). Cette conclusion faisait désirer de nouvelles analyses , dont ces auteurs attendaient euxmêmes la confirmation de leur opinion. Le

Conseil de l'Ecole impériale polytechnique mit en conséquence à ma disposition quelques diapians de de son cabinet ; je lui ai déjà rendu compte d'une suite d'expériences faites en com-

mun avec MM. Hachette et Clément , pour parvenir à des résultats rigoureux, soit pour la synthèse, soit pour l'analyse de l'acide carbonique, dont la publication n'a été retardée que par la mort de l'artiste (Janetti fils ) , chargé de

(1) Ménzoires de la Classe des Sciences physiques de 18o6 pag. 342.

l'Institut, premier semestre ,

DU DIAMANT.

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remplacer dans l'un de nos appareils le tube de platine, altéré par la combustion de la plombagine avec le gaz oxygène. Dans le même tems , MM. Allen et Pepys s'occupaient à Londres du même Objet, et leur travail mérite toute l'attention des physiciens. L'inconstance de l'atmosphère les a fait renoncer au projet d'employer le feu solaire. Ils ont préféré un appareil composé de deux espèces de gazomètres , par le moyen desquels ils faisaient passer et repasser des mesures données de gaz oxygène dans un tube de platine qui traversait un petit fourneau, et où le combustible était introduit sur un .glissoir du même métal. La construction de leur gazomètre est très-ingénieuse : c'est une cloche de verre pouvant contenir Bo pouces cubes ( 1585 centimètres cubes de gaz ) , qui s'élève et s'abaisse dans un vase cylindrique de fer fondu, rempli de mer-

cure, mais dont la plus grande capacité est occupée par un cylindre de même métal, percé seulement dans son milieu pour forcer le gaz comprimé par l'abaissement de la cloche , à passer dans les ajustages inférieurs garnis de robinets. De sorte que 16 liv. (B kilogrammes )

de mercure, suffisaient à la manipulation de

chaque gazomètre.

MM. Allen et Pepys ont opéré successivement sur le charbon de bois , le diamant, le coack ou la houille charbonée , et la plomba-

gine.

Voici les résultats qu'ils ont obtenus en

dosant , d'abord par la quantité d'acide carbonique produit, ensuite par l'oxygène consumé

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