Journal des Mines (1807, volume 22) [Image 175]

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niais comme elle s'enfonce vers le Sud sous. un angle de 450 environ, bientôt cette inclinaison, jointe au talus ascendant de la moritagne augmente considérablequi peut être de profondeur 3o.' des puits perpendiculaires: - ment la D'ailleurs les eaux venant plus on moins promp tement gêner les travaux, on peut dire que la

couche n'est connue que par son sommet ; ignore quelle est son épaisseur , malgré qu'on l'ait Percée dans certains endroits jusqu'à plus de 4o mètres ; et l'on ne sait pas quelle est sa lar-

-Nature de mine.

geur, quoiqu'on la connaisse dans quelques parties sur plus de 5o à 6o mètres de largeur, ou pour mieux dire encore, la montagne entière, pendant près de deux lieues de long, et sur - tout son penchant septentrional , n'est qu'une mine de plomb continue dont on exploite seulement les parties les plus riches. Le minéral de plomb qu'on exploite est une

galène disséminée au milieu d'un sable siliceux, blond ou blanchâtre , légèrement aggloméré ; c'est évidemment une mine d'alluvion. Le sable qui la renferme est lui-même par couches et par dépôts ; il est souvent mêlé de cailloux roulés très-abondans , et même ces cailloux forment en général le toit de la mine , depuis l'endroit oit ils couvrent le sable métallifère, jusqu'à la superficie du terrain. 11 faut donc presque partout percer les couches de cailloux roulés pour arriver à la veine métallique. -Souvent encore le plomb se trouve au milieu de ces cailloux, Comme on le voit dans les tranchées des travaux faits à jour par les anciens sur les croupes. duKalcmberg et du Kolkaw. Dans ce cas la ga-

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Mue est cornine imbibée , si je puis m'exprimer ainsi , dans la pâte qui a rempli les interstices. Quelquefois aussi on trouve entre ces cailloux ,

au lieu de pâte métallifère , de la galène pure et cristallisée, mais rarement les morceaux en sont un peu gros.

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Leplomb sujet uré contenu dans le sable qu'on ...exploite maintenant, y est disséminé d'une ma-

, nière peu uniforme. Si l'On écrase l'espèce de grès formé par l'agglomération du sable, il reste de petites portions plus difficiles à diviser , lesquelles sont appelées knotes. La knote brisée est bleue dans son intérieur ; et bien qu'elle soit

aussi composée de petits grains de sable, on

Voit à l'oeil nu que tous ces petits grains sont empâtés dans de la galène mais rarement cette galène offre des cristaux d'un demi-millimètre de grosseur. Les knotes elles-mêmes sont grosses comme des grains de poivre, quelquefois un peu plus, souvent beaucoup moins. La richesse de la mine consiste donc dans la .

quantité de knotes que le sable renferme, et dans leur qualité. En effet, elles sont plus ou

moins plombifères ; il y en a qui sont empâtées d'un plomb sulfuré , pur et cristallisé en cris' taux infiniment petits ; ce sont les meilleures. Dans d'autres le plomb sulfuré est mêlé de zinc sulfuré ; celles-ci sont beaucoup moins.estimées et moins productives. On en trouve où la pâte

est plus ou moins terreuse , et quelquefois

même cette pâte n'est qu'un ciment absolument

terreux. Ces dernières sont appelées knotesIbl' les. D'autres fois la knote, au lieu de contenir du

plomb sulfUré , contient du plomb carbonaté,

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