Journal des Mines (1807, volume 22) [Image 100]

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SUR LES SALINES

E MOUTIERS.:

au plus, et par conséquent en absorber à peu près autant qu'elle en contient. Elle n'a donc pu se mélanger dans la route qu'au plus à un poids égal d'eau douce à iod; ce qui suppose qu'elle sort du foyer salé à une température de 5od, et une .salure qui n'atteint pas 3. Cette

de Peau salée dégagée des filtrations d'eau

observation prouve que la masse salée est trèspauvre, et qu'on ne peut pas espérer d'enrichir beaucoup les sources.

vu qu'elle roulait annuell ement plus de 1,250,000 myriag. de muriate de soude masse qui, vendue à i'6o le myriagr. prix actuel équ,ivaut à une somme de 2,000,000 fr. et en admettant que la

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Reduedies.

douce, qui proviennent sans doute du Doron.. L'eau de Salins est une possession territoriale très-précieuse. Elle serait à la lettre une source inépuisable de richesse pour le pays, si elle était entièrement exploitée. En effet, on a

C'est sur-tout dans les bassin§ souterrains

qu'elles s'altèrent. Les travaux fructueux qu'on

Richesse:

perte , par les manipulations , soit d'un quart ce qui s'approche des résultats de l'expérience, il resterait toujours 1,5oo,000 fr. que les sources pourraient produire.

a déjà faits pour en détourner l'eau douce le

prouvent évidemment, et il est probable que de nouvelles tentatives seraient aussi heureuses et ameneraient au moins toutes les eaux à 3od de température. On sait que la grande source se mélange, et un homme', en y plongeant le

Aujourd'hui, pendant quatre ou cinq mois de l'année, on exploite le quart de l'eau , et à peine le quinzième le reste du teins ; en sorte qu'on ne tire réellement parti que du huitième au plus de la masse totale qui s'écoule.

bras, reconnaît à la fraîcheur qu'il éprouve

l'issue du liquide étranger. Mais l'administration met peu d'importance à ces recherches parce qu'elle n'exploite qu'une partie des produits. II est aisé de sentir quels avantages elles apporteraient, si l'établissement prenait toute l'extension dont il est susceptible. Car en ga-

§. II. Sur la Graduation.

Pour obtenir 10 myr. de sel, en évaporant l'eau ,Néce,sit6 la grades sources directement , on consommerait en- deduation.,

gnant seulement T'd en. salure , on se débarrasse

de plus du cinquième du -volume des eaux, et on rend à la graduation une longueur de bâti.. ment de plus de 200 mèt. employée à évaporer cette quantité. On a vu par le premier article combien les travaux sont peu étendus. Ils sont tous au pied de l'escarpement, et l'on ne s'est point du tout avancé sous le rocher. Il nous semble cependant que c'est là que doivent être dirigées les recherches, et qu'on peut espérer de découvrir le cours

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viron 17 stères dé bois, dont la valeur serait plus que quadruple du prix du produit. 11 est donc Indispensable de graduer ou de concentrer les eaux. Nous avons dit comment cela s'opère actuellement à Moutiers. On a fait d'ail-

leurs quelques essais que nous rapporterons bientôt. Mais , de quelque manière qu'on s'y prenne , l'exposition des eaux à Fair libre est

inévitable , et dès-lors il en résulte un inconvé- Iruionyénient grave qu'on n'a pas encore essayé de cor- niens. riger: il consiste dans la formation du sulfate

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