Journal des Mines (1807, volume 21) [Image 209]

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GISEIVILNT DE L'ANTHRACITE

puisse les regarder comme des infiltrations..-postérieures à la formation des couches, car souvent ils en forment une por-

tion sensible , et s'unissent immédiatement avec la masse bleuâtre. Cette observation et celle des globules d'anthracite enfermés dans la couche, sans Pintermédiaire.des çristaux de forme rhomboïdale , lui font regarder ce combuStibfei comme de formation . contemporaine de celle des couches Calcaires : d'un autre côté la forme des rognons d'anthra-

cite qui se terminent Souvent par des. pointes très-minces OU qui se réduisent à de simples indices , parait annoncer, qu'ils n'ont point été roulés , ni enveloppés dans la masse calcaire à la manière des brèches. La carrière située près de Visé où se trouve l'anthracite

eoulii,nt aussi du cuivre pyriteux et du cuivre carbonaté yez,!ti;. ces deux substancesy sont asse rares, et sont engagéeS dans les .cristaux rhomboïdaux : cette .CairriAre est située

Clisént- ent à l'extrémité Nord-Est de cette cha,ine. de terrain'

houiller; dont les premiers indices à l'Ouest se manifestent aux mines d'Aniche , à ià kilomètres,.de Département fin Nord) , et qui après avoir traversé une petite por-tien dii bassin de l'Escaut, s'étend le long de la Sambre et de la Meuse dans une langueur de plus de zq Inyriamètres. L'existence de l'anthracite dans la chaux carbonatée couillière , est un fait qui a paru à M. °malins, mériteriPat;ention du géologue , sous un double rapport ; (1,1abord relativement à., la situation des anthracites en. général; car tous Ceux. observés jusqu'à présent à l'exception de celui de IÇ.Onsberg en Norwège , qui se trouve de même que celui du Département de .'Ourthe, sous un, aspet extrêmement ii-an.4 dans une ma. a4:.'sle..çhamç cairlin'ateç parfaitement ana-

legi ne à Celle des Carrières de Visé sont engages dans des -4Chistes ou dans des roches, primitives granitiques et por-, relativement àfIasituation des subsPkyriques (i) tenCes combustibles dans le terrainihoniller de la Sambre .

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(1)Le Conseil dés Mines a clans sa collection un morceau d'anthracite schisieuk-, trouvé par M. Gillet'-Laumont en l'an it , retiré d'une couche assez étendue renferméedans une masse de

gypse blanchâtre-terreuse, existant au-dessus de MoUtiers ( MontBlanc ) , rive' droite u Dorais , sur le bord du chemin qui suit le 'Cours d, cette rivière, ores de Fontaine, dans uni ravin qui coupe couche*

NOUVELLEMENT 'Elkë'OtI'VER T.

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et de la Meuse i-carsilest remarquable que dans toute cettè -étendue où il y a beaucoup de couches calcaires, on ne rencontreordinairement la houille que dans des schistes et dans des grès , tt les échamtiltons de cei'pays , avec houille et chaux carbonatée .que Pou montre dans les collections , ne sont .que >des infiltrantes produites par une dissolution de is'est introduite entre les fissures carbonatei dé:ch-aux eu:feuillets de la bouille postérieurement à Sa formation. Le fait principal que ce nouveau gisement vient ajouter à -Ilhistoire de Pantheacitej-est-relatif aux observations énoncées dans les Mémoires de Mi Héricart de Thury,Ingénieny,

les Mines ( Journal des Mines , tom. 14, prairial an s t, et tom. 16 fructidor an in ), où ce minéralogiste-, après

japi,rprou,v ésuei les a ut hraçi tes, ii"apparten sien t pas eaw I

arvernerit au gol primitif, énonce giqn'Wsontile résultat »i de la décdmposition des, végétaux , que Peur formation a ai lien sans le -COnriaias 'des subsian'çéiian'iinales , et peut-

» être. antérieurement .à." leur exiSt"Mi.e.ei t tandis que les

Aiheiuilles grasses sont dues à des' détritus- des matières » végétales et animales dans de certaines proportions ». M. Quialius n'iosépgiutptononcer., ç,e.ttf.,théorie s'applipihracites du Nord. querait aussi bien àyxi.houilles e -qu'à celles-de-Pi:ire"; ii et bien. éloighéi de prétendre qu'il y ait des matières animales dans l'anthracite de l'Ourthe, et de nier que ces matières n'aient pas concouru à la formation des houilles grasses des bords de la Meuse et de la Sam-

bre ; il croit seulement que l'on ne peut se refuser à regarder l'anthracite de l'Ourdie cornme contemporain des houilles 'grasses qu'on extrait clans les envireins. Ii lui a paru démontré que ce combustible était de la môme formation que la chaux carbonate qui lui sert d.e gangue. Or, cette chaux carbonatée est évidemment postérieure à l'existence des animaux invertébrés , puisqu'on y rencontre fréquemment , et sur-tout dans la carrière de Visé, des empreintes .de béleinnites, d'hultres , et antres animaux analogues. La houille de l'Ourthe ne se rencontrant que dans des grès et des schistes , l'anthracite n'y ayant encore été observé que dans la chaux carbonatée , l'identité de formation des deux substances ne pourrait être contestée que par celui qui n'aurait point connaissance de la nature du bassin dont il. s'agit. Elle ne peut présenter aucun doute aux personnes