Journal des Mines (1807, volume 21) [Image 166]

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SUR UNE SUBSTANCE , etC. elle est conforme à celle qu'en a conçue M. Estner , quiE, dans la deuxième partie du second volume de sa Minéralogie, imprimée à Vienne en 1797, termine ainsi (p. 971) ce qu'il dit des spaths calcaires : Je dois décrire ici , ces octaèdres artificiels de spath calcaire qui s'exécutent à' » ki'rague en Bohême, et qui ont été envoyés ici ( à Vienne) » pour être vendus ». Ce savant les regarde comme des cris-

taux factices de chaux carbonatée ordinaire pilisqu'il n'a point fait connaître , dans la description qu'il en donne, les caractères saillans et bien tranchés qui mettent en contrastt les'deux substances. Je viens de faire voir, que c'est à l'arragonite et non à la chaux carbonatée ordinaire, qu'il faut rapporter la substance en cristaux isolés des environs de .Prague. Je n'axaMiaerai point à fond la question qui divise de nos jours les minéralogistes et les chimistes ; savoir, si Parragonite est une espèce (en prenant ce terme 'dans le Sens rigoureux) distincte de la chaux carbonatée spathique , près de laquelle, en tonte hypotlèse , il convient de la placer dans.

un tableau minéralogique 3 mais je ne pe,ux m'empêcher de remarquer ici , que le caractère emprunté de la double réfraction , qui suit dans Parragonite des lois tout,à-fait différentes de celles auxquelles elle est soumise dans le spath calcaire , joint au caractère tiré de la structure très-diffé-

rente dans les deux substances , fournit un des argumens lés plus forts en faveur de l'opinion, qui tendrait ,à séparer l'arragonite et la chaux carbonatée. Cet argument m'a Paru. sur-tout avoir acquis beaucoup de force depuis les belles et intéressantes .expériences de M. Biot , par lesquelles ce savant a démontré qu'il existe une grande analogie entre la puissance réfraetive des corps et leur composition chimique, et qu'en certains cas, une simple mesure d'angle peut être "équivalent d'une analyse chimique.

ANNONCES CovcE1uv,iN T les Mines, les Sciences et les Arts .

ErHEME,RIDEN der Berg end Riitten kunde , ÉvU-. rnérides de l'art des Mines et Usines) , par Charles Ereniert , Baron de Moll (1) , tom. 1. Munich , 1805.

C'Esx le nouveau titre que le Paron de Moll , Vice-Président de l'Académie de Munich , savant aussi distingué par son esprit que par ses connaissances , vient de donner 4

ses Anales de l'art des .Mines et Usines ; ouvrage périodique spécialement consacré à cet art et à la minéralogie, et qui est bien certainement un des Journaux scientifiques les mieux faits et les plus intéressans qui existent dans aucune langue.

Si jamais les auteurs de ces Journaux venaient à se puter le prix, le Baron de- Moll anrait des droits bien fondés pour y prétendre, sur-tout s'il devait être jugé d'après; la loi établie par le législateur de la littérature latine.. Omne tnlit punctum , qui miscuit utile dulci Lectorem delectando pariterque monendo. H o n. Ars port.

11 divise chaque cahier de son Journal en deux parties; la première est destinée aux Mémoires scientifiques qui luir ()M. le Baron de Mol habitait autrefois le pays de Salzbourg ; a envoyé , il y a quelques années, an Conseil des Mines , une magnifique collection des minéraux de ce pays. On peut la voir au cabinet de minéralogie du Çonseil ; elle y est dans la salle n°. s, sous des cages de verte.