Journal des Mines (1807, volume 21) [Image 148]

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SUR LE

R

dans l'état où il Se trouve après le grillage.

Souvent sa proportion augmente beaucoup, et alors la magnésie et le, manganèse diminuent dans la même raison ; cette remarque est surtout appliquable aux fers spathiques des Pyré77 nées , et explique la facilité et l'avantage que l'on éprouve à en extraire le fer par la méthode catalane. Mais cette assertion exige quelques développemens , et je terminerai ce Mémoire en rappelant en peu de mots, comment dans ce travail le minerai passe à l'état de fer malLa méthode catalane consiste à réduire l'oxy-

de de fer par le contact des charbons, à l'aide d'une chaleur douce, et quand la plus grande partie du fer est à l'état ductile, à vitrifier, par un coup de feu vif, les parties terreuses (ordinairement de la silice )

l'oxyde de manganèse

et l'oxyde de fer non réduit (8). Cette vitrifi-

cation décape les surfaces des molécules de fer: cet effet, joint à la chaleur forte qu'elles éprouvent, facilite leur réunion et l'on peut bientôt étirer le massé. On conçoit que l'espèce .de cémentation dé-

soxydante que l'on fait subir à la mine dans le commencement de l'opération, doit avoir un.

effet d'autant plus rapide , qu'elle contient (8) Dans cette circonstance le métal coule quelquefois. lui-même, etia partie fondue peut être étirée en barres. Cette portion doit nécessairement être très aciéreuse , et est souvent en effet d'excellent acier._( Voy. Lapeyrouse p. 191 ). Cette observation aurait pu conduire à fabriquer de l'acier fondu dans ces contrées , et il est étonnant qu'on n'y:ait pas encore songé.

SPATHIQUE.

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moins de parties terreuses, et qu'il existe moins d'union entre elles et les parties métalliques. Si ces terres sont susceptibles d'entrer en.- vitrification , il est inutile de rien ajouter au minerai, mais si, comme à Baigorry (9), par exemple où. de magnésie, elles ne la mine crue contient se vitrifient pas seules , on est obligé d'ajouter

un fondant , qui s'insinuant dans le massé , et entraînant dans sa fusion tout ce qui n'est pas fer ductile, facilite la réunion de ce métal. Les scories contiennent toujours une assez forte proportion d'oxyde de fer, par conséquent la perte en métal 'doit être d'autant plus .considérable , que les parties terreuses sont plus abondantes dans le minerai ; les mines pauvres ne peuvent donc être traitées avec avantage par la méthode catalane ; au contraire, les mines spathiques décomposées et les mines pures comme celles de l'île d'Elbe , doivent être et sont en effet les plus propres à être traitées par ce procédé. Il est facile de concevoir, d'après cela, les causes de tous les résultats des expériences tentées -par Dietrich .et,M. Ver,9;nies sur des mines terreuses de divers lieux, et particulièrement sur celles du Berry. La réduction (1 o) à l'état parfaitement ductile Cette mine , qui ne .contient que

dé magnésie avant

d'être grillée , est regardée comme difficile à traiter , quoiqu'on l'expose quelque tems à l'air avant de l'employer conçoit, d'après cela-, qu'il doit être impossible de traiter par la méthode catalane certaines mines spathiques des Alpes, qui contiennent jusqu'à ia et 14 pour ioo de magnésie. Cette facile réduction explique la préférence que l'on donne dans quelques forges aux fontes blanches pour la fa.brication du fer. Ces fontes doivent probablement leur cou, 4eur seulement au degré d'oxydation,