Journal des Mines (1806, volume 20) [Image 246]

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STATISTIQUE _niis MINES ET USINES DU Ii)PARTEMENT 'DIT MONT-BLANC.

plupart de celles .de cette contrée, le minerai se trouve en rognons, et quelquefois en amas fioll el nature du mi-

considérables , joints les uns aux autres par aanaue stérile. La roche envigangue des bandes ronflante est un schiste stéatiteux, dont les cou-

ches inclinent d'ulie vingtaine de degrés vers le Sud-Est. La découverte de ces mines date du dela Historique commencement du 17c. siècle. Celles dites destrava... richesse ont été exploitées les premières ; on en tirait abondamment du fer spathique qu'on fondait dans des fourneaux , dont on voit encore nerai.

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les. ruines. A une certaine profondeur ce minerai se trouva tellement mélangé de plomb sulfuré, tenant argent, que ces métaux présentèrent un objet de spéculation plus avantageux, et dès-lors la fonderie changea de des-

tination ; on y construisit des, fourneaux à manche et à reverbère , outre un boccard et une laverie qui étaient alimentés par les eaux du Gélon. Enfin, dans les travaux creusés au-

- dessous du niveau de la galerie principale d'ex-

traction, la galène ne se montrait plus que de loin en loin , et le cuivre .pyriteux , au contraire , devenait de plus en plus abondant , en

sorte que, dans les derniers teins, on n'ex-

trayait presque plus autre chose. Environ 80 mèt.

,au-dessous de cette grande galerie, on avait commencé à mener, a la rencontre de ces travaux inférieurs qui donnaient de grandes espérances, mais étaient continuellement noyés, uneabalerie d'écoulement qui avait déj à 200 mèt.

de longueur, et n'aurait pas tardé à les joindre lorsqu'elle a été abandonnée. On joignait

à l'exploitation des .mines de la Richesse, celle

des mines de cuivre et argent de Presle et de

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Malrocher, dont nous avons parlé plus liant, et on multipliait les recherches à Saint-Hubert, Saint-Joseph et Erveire-y,, comunine dri Bourp-,et , ainsi qu'en plusieurs endroits de la commune du Pontet, également 'sur la rive gauche du Gélon. La première compagnie, formée pour l'exploitation de ces mines, était composée d'An-

al ais associés. à quelques habitons de Chambéry.

Le succès qui couronna leur entreprise, excita la jalousie et la cupidité de quelques personnes puissantes du pays, qui parvinrent à les supplan-

ter; dès-lors, cette exploitation, mal dirigée, devint désavantageuse , quoiqu'on obtînt chaque année une quantité notable de cuivre, plomb et d'argent. Vers 1778 , la division se mit dans la société, qui ne tarda pas à se dissoudre. En 1786 compagnie Bouvillard ayant acensé cet établissement, le convertit en fonderie à fer elle tirait son minerai de SaintGeorges. Cette usine a roulé jusqu'en 1798, qu'elle a été réduite à chômer par l'épuise-

ment des forêts voisines. Il serait probablement avantageux de reprendre l'exploitation de ces mines, et sur-tout de \ celles de la Richesse, Presle et Malrocher. pourrait boccarder et laver le minerai au Bourget, et en amener le schlich obtenu à Conflans, qui en est à 6 heures de marche, pour environ 0f',45 par myriag. Ce transport s'effectuerait, partie à dos de mulets, partie en voitures, par le col de Cucherons, Aignebelle , des Minières et le bac de Conflans.

Historiquê cle l'étal)lia-

sement Bourget.