Journal des Mines (1806, volume 20) [Image 67]

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STATISrrIQUE MINÉ.RALOGYQuE

à des usines de tonteespkes ; il parcourt d'abord un pays composé d'un mélange de grès et de calcaire qui constituent les montagnes des environs de Gantrains , d'où. découle la source de l'Alzon ; puis il traverse le Causse de Rignac , et enfin il roule ses eaux sur un schiste quartzeux qui repose sur des bancs d'argile plus ou moins siliceuse, en présentant de droite et gauche des escarpemens très-profonds, dont la crête plus ou Moins prolongée donne naissance aux plateaux ,9-,ramtenx de la Nuejouts de Privazac et des environs de Malleville , en se continuant ainsi le long de la rive droite de l'Alzon. C'est encore ce ruisseau qui semble déterminer une ligne de démarcation bien prononcée, entre le terrain, qui appartient à la rive droite de l'Aveyron et celui (lui borde la rive gauche ; et en effet, à partir de son confluent avec Cette rivière, tout ce qui est à la droite de celle-ci présente dans la partie supérieure un vaste plateau calcaire., qui s'étend presque sans interruption à très-peu de distance de la rive gauche du Lot, et celle à droite de l'Aveyron depuis Cajare jusqu'à Saint:- Antonin : ce même plateau se continue dans le Départementdu Lot, an.-11 forme, pardés dégradations successives, les

plaines extrêmement fertiles de Montauban , de Cahors, et plu.sieurs autres encore, tandis qu'il vient en se terminant insensiblement vers la rive droite de l'Aveyron, depuis Ville-Pi anche jusqu'à la Guepie. On observe dans la partie la plus large du vallon de Ville-Franche , depuis cette ville jusgyà. Monteils , un limon marneux qui, en s'é-

DIT

nn L'AvEyriON.

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panchant jusqu'aux bords de l'Aveyron , con-

tribue à lafertilité des bas-fonds par son. mélan,p,e , avec Une argile-glaise interposée entre les bancs calcaires des montagnes supérieures ; jnSque-

là , le calcaire recouvre enterieuremént lé gri.,s qui lui est adossé , ainsi qu'on le ré/nargue dans la chaire des montagnes qui bordent la même rive de l'Aveyron', et qui sont connues sous le nom de Puy-des-Carts ; mais à partir de Monteils, où l'on trouve un des points de contact de cette chaîne avec lepla.teau supérieur, le grès se présente à nu, principalement sur le revers opposé de l'Aveyron', tandis qu'à mesure que l'on descend vers la rive droite de cette rivière, il disparaît Sous lés collines .de schistes argileux, et quelquefois même pénétré de bitume ; c'est là, à, proprement parler, ce qui sert de gît aux houillères de Millars , de Salvetat et de PueCiaMignon. Ce schiste

argileux est lui-même recouvert par un gneis solide et métallifère, dans lequel on observe encore aujourd'hui d'anciennes ouvertures de

mines sur les filons de cuivre connus à

Courbières , à Najeac , et dans plusieurs autres points de la rive gauche de l'Aveyron. Celle - ci offre constamment des traces non équivoques d'un terrain schisteux et fère , depuis la plage étroite qui bordémétallil'Aveyron, de Ville-Franche à Najeac , jusqu'à la sommité du plateau supérieur qui surmonte de beaucoup celui de nature calcaire de la droite; mais .à mesure qu'on s'approche de rive Najeac vers la Serène , la coupe du terrain .laisse apercevoir des roches ,'dans lesquelles l'on rencontreserpentineuses encore la pierre «Ciliaire 12

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