Journal des Mines (1806, volume 19) [Image 231]

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STATISTIQUE DES "AUNES ET 'USINES

combustible ..Plusieurs manufactures de Genève.

en demandent, et bientôt la fonderie centrale de Confians sera dans le cas d'en faire usage. La couche de houille d'Entrevernes , parfai-

tement reconnue par des puits et des galeries menés dans sa masse sur une hauteur totale de 13om" et sur une longueur de 53e"., n'a éprouvé,

dans cette étendue, que quelques variations dues à des accidens passagers. Elle'a constamment donné du combustible de bonne qualité, et d'autant meilleur qu'on s'est approfondi davantage. Les affleuremens observés dans son prolongement, tant au sud qu'au nord des tra-

vaux, annoncent qu'elle s'étend très-loin ; sa

situation est aussi des plus favorables pour l'ex-

ploitation, et les transports se font avec assez de facilité enfin, des- débouchés multipliés et très-avantageux lui sont ouverts. Tout promet donc à cette mine une exploitation des plus brillantes et des plus durables:, sur,-tout d'après la résolution des concession:

naires d'exploiter désormais en grand et suivant les règles de l'art.

Mais il est impossible qu'elle prenne toute l'extension dont elle serait susceptible , et que les contrées voisines en tirent l'avantage qu'elle

peut leur procurer, tant que subsisteront les entraves qui s'opposent à l'exportation de ses produits. La route d'Annecy à Genève est si mauvaise que le port d'un myriagr. coûte of',33,

ce qu i porte à or",551e prix du myriag,r. de houille

rendu à Genève, et à ce taux il n'-y pas de fabrique qui puisse en faire usage. La.route jusqu'à Chambéry n'est guère en meilleur état. La vallée de l'Isère s'approvisionne au magasin

DU DI,'ARTEME,NT DU MONT-BLANC.:

441 magasin du lac avec encore plus de diffieulté ;

les transports ne peuvent se faire à pendant les basses eaux ;on suit .voitureue alors.,le lit de l'Arly, non sans danger, ce torrent étant sujet à des crues considérables et «Subite. Pen-

dant la majeure partie de l'année, tonte la

vallée étant obstruée par les eaux, les transports ne peuvent s'effectuer qu'à dos dé inulete; en passant par le col de Tamié. Lé chemin, est en plaine et très-commode jusqu'à Ugine ; ce n'est donc que depuis là USqu'à , c'est-à!dire , sur une étendue dé sept'à huit kilomètres, au plus, que lé S difficultés otit-lie;u; Sous le Gouvernement Sarcle,' on. avait senti la

nécessité de les faire disparaître :on se

posait en en conséquence d'ouvrir 'line nouVelle route que l'on aurait fait passer sur une :digue,

clans les endroits où l'on n'aurait pas pu la mener à mi-côté.. L'intérêt dont cette rou te.serait pour le pas,

n'a fait que s'accroître depuis la rélinion 'àla

France du Piémont, de la Savoie et de Genève, dont elle serait tur -ouvrirait par Genève, Annecy et le Petit-Saint-Bernai-di; un nouveau passage edItalie encore plus court: que celui du 1Viont4Cenis ; et qu'on Pourrait également rendre dcessible aux voitures. Elle faciliterait le ceinmerce; ainsi que le passage des troupes et des convois militaires, et -vivifierait l'arrondissement de Moûtiers. Elle procurerait de nouveaux débouchés à la houillère d'Entrevernes et à la fonderie centrale de Conflans. Elle serait sur-tout d'um intérêt majeur pour les salines de Moûtiers, dont là inajeure partie des produits passe en Suisse par:ce ttev oie. Volume 19. f