Annales des Mines (1868, série 6, volume 14) [Image 56]

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RESSOURCES MINÉRALES DE VICDESSOS.

CONSTITUTION GÉOLOGIQUE

de 65°; au milieu des crêtes de Ranchette sont de petits

affleurements en amas isolés de roches cristallines intime-

ment mélangés d'oxyde de fer, qui paraissent dans leur ensemble aller de l'est à l'ouest. Affleurement de Ranehette. - Arrivé au dernier pic de Ranchette distant environ de 5oo mètres du sommet de Rancié, on descend vers Lercoul et à 20 mètres en dessous

de la crête on rencontre un affleurement de roche rouge dirigé 0. 500 N. ; plongeant au sud et ayant 3 à 4 mètres d'épaisseur; le toit et le mur sont formés de calcaire gris passant parfois à la roche blanche cristalline ; l'affleurement, comme toujours, est formé de calcaire à surface rougeâtre; à l'intérieur la cassure est blonde et on peut y apercevoir un mélange intime de fer et chaux carbonates ayant l'apparence de braunspath; les couches du toit et du mur sont orientées dans cette région N. 4o à 45° E. avec plongement sud-est de 7o°; l'affleurement court suivant la direction N. 55 à Go° E. ; il devient parfois très-puissant et atteint par place 20 à 25 mètres ; une ligne allant directement du pic de Ranchette à Lercoul représente son alignement.. En descendant d'environ oo mètres suivant

l'affleurement, on recoupe sur la gauche les schistes des cols de Rancie et Lercoul, ces schistes viennent dès lors former le mur de l'affleurement qui reste alors au contact des schistes et des calcaires ; en descendant io mètres plus

bas, on trouve un petit amas d'eurite qui a 2 mètres d'épaisseur, est visible sur 20 mètres en direction et plus bas, disparaît en pointe dans les schistes; en descendant suivant l'eurite, on s'éloigne de l'affleurement de roches rouges cité plus haut ; en haut du massif d'eurite, l'affleurement en est séparé par 3`o mètres de schistes ; en bas, il en est distant de ,plus de Go mètres; un petit travail sans importance et fort ancien a été tenté dans ces eurites. En descendant, l'affleurement rouge diminue un peu de puissance,i1 continue pendant 4o ou 5o mètres pour prendre

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alors la direction E. mo à 15°1\1'. et descend ainsi jusqu' au niveau du col de Lercoul, le schiste lui servant toujours de mur et le calcaire de toit ; les couches calcaires sont E. 0. presque verticales ; l'affleurement est très-capricieux, les roches rouges atteignent parfois une épaisseur de 5o mètres, d' autres

fois elles se réduisent à 4 ou 5- et se ramifient en nombreux rameaux dans le calcaire gris ; la moyenne de la puissance est de 15 à 20 mètres, il continue ainsi jusqu'à 15o mètres

environ au-dessus du village de Lercoul à la tête des anciens vides de la Canale ; vers ce point, les affleurements

forment un coude très-brusque ; à la partie supérieure du coude les schistes sont toujours au mur avec calcaire au toit.

La Canule. - A la suite, les grands effondrements de la

Canale prennent la direction N. 20 à 25° 0. à peu près perpendiculaire à la précédente; ils ont une longueur de 200 mètres, une largeur de 2 à 5 mètres et attestent des travaux anciens très-con sid érables. Au mur de ces effondrements

le calcaire saccharoïde rouge prend en descendant un grand développement en forme de triangle allongé et atteint à la base des travaux une largeur de Go mètres, en recoupant à angle droit les couches ordinaires gris bleuâtres du calcaire nasique.

L Usclade. -Dans les mêmes calcaires à 200 mètres environ au sud-ouest des mines de la Canale est l'ancienne mine

de Labède ou l'Usclade ; cette mine se révèle au jour par un affleurement très-mince de calcaire ferrugineux courant mètres et 0. 35. N. ; cet affleurement a rarement plus de souvent moins d'un mètre et sur toute son étendue, qui peut atteindre 2oo mètres, il est complètement enclavé dans les calcaires gris esquilleux non cristallins.

La Tire. - En remontant depuis la Canale jusqu'au col de Lercoul la limite du calcaire liasique et des schistes an-

ciens, on trouve dans ces dernières et à peu de distance des calcaires deux petits affleurements de fer carbonaté aux