Annales des Mines (1868, série 6, volume 13) [Image 72]

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ASSAINISSEMENT INDUSTRIEL ET MUNICIPAL.

destiné à rapprocher les observations relatives aux divers pays, de manière à en faire sortir des conclusions pratiques, tant au point de vue technique qu'au point de vue administratif. Le rapporteur a donc été conduit à réunir les faits nouveaux dans un document distinct, lequel forme

ainsi le dernier terme de la série sur laquelle le travail d'ensemble proprement dit devra porter (). On a suivi d'ailleurs, dans cette exposition, la méthode adoptée dans les documents ,antérieurs, c'est-à-dire qu'on a rejeté dans des Notes séparées, à la suite du rapport, les détails qui auraient trop chargé la rédaction ou gni ne rentraient pas directement dans le cadre tracé. On a conservé le même ordre et les mêmes divisions, et l'on a continué à grouper les faits sous cinq chefs principaux, savoir 1° Opérations insalubres pour les ouvriers ; 2° Infection de l'atmosphère générale ; 3° Infection des. atmosphères limitées ; 40 Infection des eaux; 5° Infection du sol., OPÉRePIONS leSILDERES POUR LES OUVRIERS.

La situation de l'assainissement, en ce qui. concerne: la protection des travailleurs, na. pas beaucoup, changé en France, en, Belgique et dans la, Prusse rhénane: Sauf des perfectionnements isolés, dont quelques-uns, d'ailleurs, très-importants, et qui seront décrits à leur place, la physionomie générale ne s'est pas sensiblement modifiée,, ce qui table révolution sanitaire, qui a porté sur les trois points suivants : 10 Salubrité des ateliers; 2° Rygiène des villes; 30 Protection des cours d'eau. Chacun de ces points trouvera ses développements dans la suite du rapport. (*) Ce travail d'ensemble sera fourni prochainement.

OPÉRATIONS INSALUBRES POUR LES OUVRIERS.

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tient, sans nul doute, à ce que la réglementation; de son, côté, est demeurée, à peu de chose près, ce qu'elle était, quelques années auparavant. Il n'en est pas de même en Angleterre : dans ce pays, au contraire, nous constatons un changement technique considérable, qui a coïncidé avec

d'importantes mesures prises par le législateur. Ces mesures, pour ne parler présentement que de celles qui intéressent l'hygiène des travailleurs, sont de deux sortes : unes, inspirées d'abord par le désir de protéger uniquement les enfants et les femmes' dans certaines industries, se sont

étendues bientôt aux adultes mâles et ont englobé successivement la plupart des travaux manufacturiers. Elles se résument dans les farlory aéts de 1864 et de 1867 (Note a). Les autres, d'une portée plus générale encore, ont en vue de réglementer les diverses branches de la santé publique et de constituer une forte autorité sanitaire chargée d'assurer l'application de la loi. Elles constituent le Sanilary act de 1866 (*), aux termes duquel « tout atelier

« ou lieu de travail, de quelque nature que ce soit, doit

« être tenu en état de propreté et ventilé de façon à « rendre inoffensifs', autant que faire se peut, les gaz, « vapeurs, poussières ou autres impuretés engendrées « dans les opérations, qui peuvent être préjudiciables a la « santé des ouvriers. » L'autorité publique peut, au besoin, prescrire l'emploi d'un ventilateur ou de quelque appareil aspiratoire dont le système a été approuvé par le ministre de l'intérieur. Une autre disposition, d'une nature moins précise, mais qui peut cependant recevoir en certains cas une' sérieuse application, interdit « d'accumuler des tra-

« railleurs en assez grand nombre dans un local pour « qu'il en résulte une cause d'insalubrité. » Indépendamment de ces règlements généraux, qui atteignent toutes les (*) Nous reviendrons plus au long sur cet acte fondamental, quand nous traiterons de la protection de l'atmosphère générale.