Annales des Mines (1867, série 6, volume 12) [Image 320]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

et constituant toute la falaise de Dieppe au Tréport. Sa base est caractérisée par Ammonites Prosperianus, Micraster breviporus el Holaster planus. L'Holaster placenta occupe la partie supérieure. 3" La craie à Inoceramus labialus, avec Echinoconus subrotundus, Cidaris hi rude, Rhynchonella Cuvieri," Holaster coraviutn; visible à Tancarville, Etretat, Fécamp et à Rouen, où elle a environ 8o mètres d'épaisseur.

M. Bue aille observé l'étage cénomanien à Saint-Didierdes-.Bois, près Elbeufgure). Il se composede deux IISSiSCS, la supérieure, caractérisée par les céphalopodes, parmi lesquels Amin. falcatus, l'inférieure avec Holaster carinatus, Catopygus ,colu.mbarius et Pecten asp.er. La présence .de l'étage cénoinanien dans ces parages est un fait curieux et qui ne peut s'expliquer que par

une faille; car tout autour on ne trouve plus que de la craie blanche.

M. N. de Me re e y (2)-a constaté la présence de la craie cénomanienne à Ammonites rothomagensis et Holaster subglobosus dans la vallée de l'Aulne, près Neufchâtel-en-Bray, entre nogibus et Vatierville; cette craie se prolonge sur une assez grande longueur, parallèlement à T'axe longitudinal du pays de Bray. Il en résulte que la vallée dé l'Aulne est, comme celle de la, Béthune, une vallée de soulèvement où la craie marneuse et la craie glauconieuse ont été amenées au jour. Cette dernière 'craie a d'ailleurs plus d'étendue verticale qu'on ne l'avait d'abord supposé ; elle comprend tout un système de couches blanchâtres, supérieures à laglaticonie et contenant les céphalopodes ordinaires de ce niveau. DORDOGNE. Les argiles lignitifères de Cimeyrels, qui séparent ordinairement le terrain crétacé du terrain jurassique dans le Sarladais, sont regardés par M. Ar n au d (5) comme des dépôts d'eau douce contemporains des ,grès du Mens .et probablement synchroniques des lignites de l'île d'Aix. Cette manière de voir-est partagée par M. Meugy (A) qui place les lignites du Sarladais sur le même

horizon que ceux du Gard.

M. Garrigo u (5) a reconnu l'existence du terrain turonien dans la vallée de Leycherc et de Celles, où il est caracARIÈGE.

(I) Société des amis des sciences naturelles de Bonen, 1866. Bulletin, de la Société géologique, XXIII, 764. Bulletin de la Société géologique, XXIII, 59. Bulletin de la Société géologique, XXIII, ti9. Bulletin de la Société géologique, XXIII, 415.

TERRAINS.

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térisé par de nombreux rudistes : Hippurites organisans, -1-1.:biocu-

lata, etc. L'étage est formé de grès et d'argiles, reposant sur une brèche où l'on trouve des débris de toutes les roches plus anciennes. On le reconnaît encore à Foix, au Mas d'Azil, et en plusieurs autres points du département de l'Ariège. M. L e y m e ri e (1) voit dans les argiles rouges et CORBIÈRES. calcaires avec brèches des Corbières, ainsi que clans le calcaire à physes et les argiles rouges de la Montagne Noire, un équivalent du terrain qu'il a désigné sous le nom de garumnien (o). Ce même groupe se retrouverait dans les couches rouges de Vallernagne (Hérault). M. Le y m e ri e propose de lui donner, à cause de sa couleur dominante, le-nom-d'étage rubien, en le plaçant sur l'horizon du terrain danien du Nord ; car les argiles des Corbières sont supérieures au grès d'Alet, qui est lui-même l'équivalent de la craie Hemipneustes radiatus d'Ausseing.

BELGIQUE. Un très-curieux gisement de craie supérieure 'a été découvert dans l'Entre-Sambre-et-Meuse, 'à'Pry, 'par MM. Cornet et Bri art (3) ; C'est un poudingueidentique avecie poudingue de Ciply, qui remplit une fente verticale de on',7à de largeur dans le calcaire dévonien à stringocéphales. Ce poudingue contiennes fossiles caractéristiques de Maestricht : Belemnitella mucronata,laculites FaujaSii, Plynchonella octoplicata, Cran la ignabergenSis,

Thecidea papillata. Il prouve donc que la mer qui déposait 'les couches de Maestricht et de Ciply s'est étendue jusque dans cette région, où un lambeau du terrain a été préservé de la dénudation par la situation qu'il occupait dans une fente du terrain ancien. VALAIS.

MM. Ben e v er et Pictet (1.1) ont étudie la faune cré-

tacée de-Cheville clans le Valais.

M. Ilenevier y distingue quatre couches principales 1.° La couche supérieure est un calcaire compaCte caractérisé par les Amin. Cunningtoni, A. varian-s, A. Mantelli, Baculites hacuboïdes, Holaster subglobosus. 9.r> Au-dessous vient un calcaire noirâtre avec Nautilus.Clemenlinus, Amtn. varicosus, A. Hugardianus, A. inflatus, A. a.uritus,Ino(I) Bulletin de la Société géologique, XXIII, 55e. Revue de Géologie, V, 190. Bulletin de l'Académie royale de Belgique [2], Bulletin de la Société vaudoise des sciences naturelles, IX., to3.