Annales des Mines (1867, série 6, volume 12) [Image 316]

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REVUE DE GÉOLOGIE. 6o6 4u-dessous vient l'étage kimméridien, représenté par les marnes et calcaires à gryphées virgules, où M. Pel l a t fait encore plusieurs

divisions.

Enfin, à la base, on observe des calcaires à astartes et un grès Pseudodiacle.ma mammillatum, développé à Wirvigne et que' M. Pellat regarde comme appartenant zil'éta.ge séquanien. De son côté, M. licher t (,) a publié une coupe qui s'étend au nord jusqu'au cap Gris-Nez. Les nombreuses assises, indiquées à part avec leurs fossiles, y sont ensuite groupées en quatre divisions.

c° Au sommet, sables et grès à Trigonia gibbosa (to.mét.);; Argiles à Ostrea expansa (30 mèt.) ; 50 Sables et grès à Trigonia Munieri, Perna Suessii et Amm..gi, gas (Poudingue du fort de la Crèche, 20 mètres); A' Argiles à Ostrea virgula et Trigonia muricata (75 mèt..). L'examen des faunes conduit M. 'Hébert à placer la principale ligne de démarcation entre les argiles n" Li et les grès n° 3. Les trois premières divisions formeraient le sous-étage portlandien la première correspondrait au portland-stone; les deux autres au

portland-sand. Cependant M. Sa em a n n (2), d'accord avec M. Pella t, estimait que le Portland-sand des Anglais ne descendait pas au-dessous des sables qui surmontent les argiles à Ostrea expansa. L'étude des fossiles du terrain portlanclien du Boulonnais a été faite par M. de Lor loi (3), qui a décrit plusieurs espèces nouvelles, et, notamment, des trigonies intéressantes, ainsi que des fossiles d'eau saumâtre recueillis à Wacquinghen et remarquables par leur état de conservation. Cette description est accompagnée d'une notice stratigraphique rédigée par M. Pellat, qui, en joignant ses propres observations aux notes laissées par M. Sa em an n , a cherché à mettre en évidence les relations du terrain jurassique supérieur du Boulonnais avec les types de l'Angleterre, du pays de Bray et du Barrois. Suivant M. Pell a t, le terrain portlandien inférieur, peu ou point développé en Angleterre, se montre dans le Boulonnais, présente déjà plus d'épaisseur dans le Bray et domine clans le Barrois, où le portlandien moyen parait manquer, tandis qu'il atteint une assez (t) Bulletin de la Société géologique, XXIII, ais.

Bulletin de la Société géologique, XXIII, 246. 31érnoires de la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève, XIX,

TERRAINS.

607 grande puissance dans le Boulonnais, .et se retrouve, en Angleterre, à Hartwell, où sa nature argileuse l'avait, jusqu'ici, fait confondre avec l'argile de Kimmericlge à Ostrea virgula. JURA. D'après M. Jourdy (1), le terrain séquanien a 70 mètres d'épaisseur aux environs de Pôle, où l'on peut y distinguer cinq. sous-groupes qui sont, de haut en bas

5. Marnes et calcaires à Terebratula humeralis, Pecten astartinus, Ostrea duhiensis, Ostrea spiralis, Acrosalenia angularis. 4. Calcaires-marbres à Chemnitzia Dante, Nerinea Gosae, Astarle submultistriata, Terebratula humeralis, Ostrea cotyledon. 3. Marnes à grandes huîtres avec Pecten Beaumontianus et Pecten astartinus, 2, Calcaires à Terebratula hurneralis, nombreuses natices, Pygurus Blumen1. Calcaires blancs, sans fossiles, reposant sur les calcaires coralliens.

Le sous-groupe n° Li est celui qui fournit les marbres de SaintYlie, dont l'emploi est devenu si fréquent à Paris. Ces calcaires avaient été considérés jusqu'ici comme coralliens. M. Jou r dy insiste sur l'homogénéité de la faune séquanienne, qui justifie la distinction du séquanien comme un étage indépendant, au moins dans la région qui avoisine Pôle. BucrEy. M. Lory (2) a étudié les couches à poissons et à zamites du Bugey aux environs de Cirin, de Creys et de Morestel; il croit devoir les ranger dans l'étage kimméridien pour les motifs

suivants

i° Elles sont supérieures aux calcaires coralliens à diceras et à nérinées; 2" Elles contiennent, surtout à Creys et à. Morestel, rostrea virgula bien caractérisée.

3° Elles sont recouvertes par une faible épaisseur de calcaires suivis de la dolomie portlandienne et de la formation d'eau douce suprajurassique. SAVOIR. On sait que le terrain oxfordien affecte, dans le canton d'Argovie, une physionomie particulière qu'on retrouve dans le Jura salinois et qui a déterminé M. M ar co u à créer l'étage

(I) Bulletin de la Société géologique, XXIII, 155. Bulletin de la Société géologique, XXIII, 612.

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