Annales des Mines (1867, série 6, volume 12) [Image 258]

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EAUX THERMALES DE LUXEUIL.

EAUX' THERMALES DE LUXEUIL..

Les températures des sources, prises au point d'émergence varient depuis 33 degrés jusqu'à 52 degrés, c'est-àdire dans des limites assez étendues ; mais il est à remarquer

de la même espèce qui sontconnues dans les diverses; stations balnéaires ; mais, d'après les analyses faites à Luxeuil par M. Leconte, on peut au moins constater que cette pre-,

que cette variation est presque exactement reproduite parcelle du poids des substances en dissolution, les sources les

portion est à peu près constante dans toutes les sources salines de cette station, ainsi qu'on peut s'en assurer en

plus chaudes étant également les plus chargées, de sorte qu'on est porté à les considérer toutes comme le mélange d'une même source très-chaude et fortement chargée de sels avec une proportion plus ou moins forte d'eau possédant la température ambiante et la minéralisation trèsfaible des eaux ordinaires. Cette comparaison est mise en

parcourant le tableau suivant

évidence dans le tableau de la page 491 , où les sources sont classées par ordre de températures décroissantes. Bien que la concordance soit imparfaite, elle donne cepem dant une grande présomption en faveur de l'origine commune des sources; mais il est possible d'établir une compa-

raison plus probante en la faisant porter sur un élément qui ne change plus par l'addition d'une quantité quelconque

d'eau pure et qui ne varie que faiblement si cette eau est minéralisée comme le sont les eaux ordinaires. Cet élément a de plus l'avantage d'être l'un des plus importants au point de vue thérapeutique, et de correspondre probablement avec beaucoup d'exactitude à la faculté medicatrice des eaux. Si en effet les eaux minérales ont quelque puissance su-

pér?ture à: celle des eaux ordinaires, c'est parce qu'elles tiennent en dissolution des substances qui ne seraient.pas solubles dans celles-ci, et qu'elles permettent ainsi à l'organisme humain de se les assimiler; ainsi, si l'on fait évaporer diverses eaux minérales et qu'on recherche, dans le résidu obtenu, quelle est la partie insoluble dans l'eau,,la proportion de chacune de ces parties constitue une pro,

priété très-caractéristique de l'eau employée, et la vertu: de celle-ci, doit augmenter avec le poids de la partie insoluble. Je n'ai pas les éléments qui me permettraient de rechercher si cette loi se vérifie pour toutes les sources minérales.

POIDS

.

des substances NOMS, DES SOURCES.

TEMPÉRATURE.

dissolution dans

1 litre.

degrés.

-- deIdem, n° I l'Aqueduc, filet n° 2. -- desIdem, filet Cuvettes

Source du Grand-Bain, no 2. .

.n.

.

.

51,7 51,0

.

45,1 44,6 42,4

1

- des Darnes - des Capucins, ri. 2, 3, 4. - clu.Bain Gradué, rr'. Set l. - des Bénédictins'

- des Fleurs, Est - des Capucins, n°1 - Labienus

- du Bain Gradué, n° 1. - des Fleurs, Ouest

.

.

42,4 40,8 38,0 37,8 37,6 37,6 34,6 34,1

32,8

49l'

PROPORTION'

des substances . Insolubles

contenues dans

le résidu de l'évaporation sur 100.

grammes. 1,10 1,06 1,14 0,85 1,11 0,84 1 06 1,10

1,10 0,54 0,38 0,56 0,63

17,00 19,70 12,00 1.1,60

,

12,10 14,60 12,70 13,10 13,10 17,10 15,47 17,50

1340,

Je crois dès lors qu'on doit considérer toutes ces sources salines comme communiquant ensemble à une profondeur assez faible pour n'éprouver, depuis leur séparation, aucune altération importante,: et par conséquent comme n'en formant réellement qu'une, seule.. Il est donc inutile de chercher à réduire le nombre des sources que j'ai. énumérées.

endémontrant plus spécialement l'identité de quelquesunes d'entre elles, et si l'on conserve la classification en dix-sept sources, qui est née de l'usage, on ne doit au moins y attacher aucune importance technique. La seule source saline que: j'aie laissée en dehors des deductions qui précèdent. est la source d'Hygie, parce qu'elle. échappe. en effet complé,tement à toutes les assimilations. que: je viens. d'indiquer,, et qu'ainsi elle doit être individua,