Annales des Mines (1867, série 6, volume 12) [Image 243]

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EAUX THERMALES DE LUXEUIL.

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ÉTUDE SUR LES EAUX THERMALES DE LUXEUIL.

Par M. DORMOY, ingénieur des mines.

i. Origine des eaux minérales de Luxeuil.

La partie Est du département de la Haute-Saône, dans laquelle se trouve la ville de Luxeuil, et les parties contiguës des départements du Doubs au sud-est et des Vosges au nord-est, sont très-accidentées tant sous le rapport de l'altitude du sol, qu'au point de vue de leur composition géologique.

Si l'on se dirige de Montbéliard vers Luxeuil au nordouest, on rencontre successivement les couches des trois étages du terrain jurassique (altitude Soo mètres dans la vallée de la Luzine), des trois étages du lias, du terrain keupérien, du muschelkalk, du grès bigarré, du grès VQSgien et du grès rouge, relevées d'une manière de plus en plus marquée par le soulèvement du schiste de transition qui forme un îlot entre Chênebié et Melval, et dont l'altitude atteint 45o mètres; à cet îlot succèdent les mêmes terrains dans l'ordre inverse et avec des altitudes décrois-

sautes; le dernier qui parait au jour, et qui constitue la rive gauche du Rahin, est le keuper : il est recouvert ensuite par les terrains d'alluvion qui forment, à l'altitude de 280 mètres, une vaste plaine entre le cours du Rahin et celui du Breuchin, c'est-à-dire jusqu'à Luxeuil, sur une étendue de 20 kilomètres. Au bas de la colline sur laquelle est bâti Luxeuil, règne de nouveau le grès bigarré; et si l'on continue à suivre la même direction au delà de cette TOME XII, L867.

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