Annales des Mines (1867, série 6, volume 12) [Image 190]

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PRÉPARATION MÉCANIQUE

Crible continu pour le travail des sables. (Continuirliche Aftersetzmaschino.)

Il faut d'abord dire un mot sur l'origine du nom de cet appareil. Ii avait été inventé pour traiter les sables pauvres (After) mis en réserve pour le travail d'hiver : de là son nom d'Aftersetzmaschine. On n'a pas tardé à en faire un emploi. beaucoup plus large ; mais on lui a toujours conservé son nom primitif. Il serait plus exact aujourd'hui de l'appeler, comme je le fais dans la traduction du nom allemand, crible continu pour le travail des sables, car aujourd'hui il est employé pour les sables riches tout aussi bien que pour les sables pauvres et son principal rôle est même de traiter les sables les plus riches provenant du bocardage et recueillis dans le premier compartiment des bassins de dépôt, c'est-à-dire dans le schossgerenne. Ces sables

sont formés de grains de 2 millimètres au plus de diamètre, mais dont la dimension moyenne est d'à peu près millimètre. Comme on peut le voir dans le mémoire cle M. Pivot, ces sables étaient autrefois traités exclusivement aux caissons (Schliimmgriiben). Ce travail aux caissons donnait au point de vue des produits des résultats en général satisfaisants ; mais il avait le grave inconvénient d'exiger beaucoup de main-d'oeuvre et de laisser une trop grande influence au plus ou moins de bonne volonté et de soin des ouvriers.

En 1862, on a commencé à substituer au travail des caissons celui de la continuirliche Aftersetzmaschine. Les résultats obtenus ont été excellents, de telle sorte qu'aujourd'hui il n'est presque plus un seul atelier qui n'ait son aftersetzmaschine en tête de la laverie. Les fig. 2, 5 et 4 de la PL MI représentent cet appareil.

Les sables à traiter sont chargés à la pelle dans une trémie a; de là ils sont entraînés par un courant d'eau sur

DE COBERHARZ.

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un tamis rectangulaire b formé d'une toile métallique en fil de fer qui retient seulement les impuretés de tout genre : paille, débris de balais, etc. Les matières qui traversent cette toile métallique b, tombent sur le tamis proprement dit c du crible. Sur ce tamis c, on a placé d'avance une couche de grains de stufferz ayant 5 à 4 millimètres de diamètre. Cette couche forme pour ainsi dire un filtre qui empêche les sables neufs de traverser immédiatement le tamis c (*) et les force à subir d'abord l'action enrichissante

du crible, de telle sorte qu'il n'y a que du schlieg trèsenrichi qui puisse traverser le tamis c. Ce schlieg trèsenrichi tombe dans un entonnoir en zinc e et de là clans un

réservoir e'. Ce schlieg est plus ou moins riche, suivant

la richesse des sables traités et la nature des gangues principales. Nous verrons, par exemple, qu'au premier bocard de Clausthal, ce schlieg tient ordinairement 75 p. 100 de plomb, et que sa teneur peut même s'élever à So p. 100. Dans d'autres ateliers, le schlieg qui traverse le tamis de l'aftersetzmaschine est moins riche et doit être soumis à.

ce travail

un nouveau travail avant d'être livré à de finissage (Reinarbeit) se fait soit sur des tables à secousses, soit au caisson (Schlâmmgraben). Ce dernier cas est celui de l'atelier de Bergwerkswohlfahrt; nous reviendrons sur ce sujet. Les grenailles riches qui s'accumulent sur le tamis de l'aftersetzmaschine, mais ne peuvent la traverser, sont enlevées par un tuyau cylindrique f dont on peut élever plus ou moins l'orifice au-dessus du tamis c. L'ouverture de ce tuyau est défendue par un manchon cylindrique g, soutenu

par sa partie supérieure au moyen d'une barre transversale, et dont l'arête inférieure est un peu au-dessous du niveau de l'ouverture de f. Les grains qui sortent par f ont dû. nécessairement passer sous le manchon g, ce qui exige (*) L'écartement des fils qui constituent ce tamis est ordinairement de j millimètre.