Annales des Mines (1867, série 6, volume 12) [Image 160]

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DE L'ACIER ET DE SA FABRICATION.

DE L'ACIER ET DE SA FABRICATION.

i.000 kilogrammes de fonte truitée de Saint-Louis, préala-

blement chauffée au rouge. La fusion étant complète au bout d'une heure et demie, on procéda aux additions du minerai, par doses de 20 kilogrammes, en fragments de la grosseur du poing ou au-dessous. Le minerai fut jeté froid dans le Amr, ce qui est un défaut. La scorie devint presque aussitôt noire et visqueuse, et se boursouffla. Il fallut par deux fois ôter une partie du silicate pour modérer son action. On ajouta en somme 14o kilogrammes de minerai et 600 kilogrammes de fer puddlé. A la douzième heure seulement, on put procéder à la recarhuration par l'addition ordinaire de 125 kilogrammes de fonte spéculaire. La coulée se fit au bout de la treizième heure. Le métal était bon, niais le four plus endommagé qu'à l'ordinaire. C'est le grand obstacle à l'emploi du minerai. L'homogénéité est aussi plus difficile à réaliser. Le produit se composait de lingots pesant et débris divers Total.

ce qui, sur une charge de et déchet de 8 p. 100.

Total. .....

Après addition de 1.100 kilogrammes de rails, on a trouvé, 0,001 de carbone. Après recarburation par 5o kilogrammes de fonte spéculaire, et après laminage des lingots,

le fer homogène produit contenait 0,0025 de carbone. Enfin, en prenant 100 kilogrammes de fonte pour la re-

carburation, on a trouvé, dans le produit laminé, 0,0050 de carbone. M. Rinman a dosé aussi, dans ces mêmes produits, par la méthode Eggertz, les proportions de soufre. La fonte de Saint-Louis contient en moyenne 0,0oo4 de

soufre; le fer homogène, pour canons de fusil, 0,0002 à 0,00025. La moitié du soufre se trouve donc éliminée,

mais plutôt par le puddlage que, dans le four de fusion, au moment de la réaction du fer sur la fonte ; ce qui le prouve, ce sont les essais faits sur les produits obtenus avec les

1.583 kilog.

vieux rails d'Orléans. Ceux-ci tiennent 0,00,1 de soufre, tandis que le produit en lingots de 5oo kilogrammes de fonte et 1.100 de rails a donné 0,00075 de soufre. Or les 5o0 kilogrammes de fonte à 0,0004 de soufre en

1.125 kilog. de fonte, 600 kilog. de fer.

1',3o

I ligq kilog. kilog.

1.725, correspond.à un

On voit par là que l'oxyde, malgré sa richesse élevée, a fourni peu de fer et qu'il vaudrait mieux se servir de minerai chaud, réduit en partie ou en totalité dans une sorte d'appareil Chénot. Pendant le séjour de M. Rinman, on a également essayé

de remplacer le fer puddlé par de vieux rails de la compagnie d'Orléans. En prenant 5oo kilogrammes de fonte blanche lamelleuse de Saint-Louis et Goo kilogrammes de vieux rails, la méthode Eggertz a donné, dans le petit lingot d'essai, 0,0127 de carbone.

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fournissent et les 1.10o kilogrammes de rails à 0,001. Total du soufre contenu

01,20 ,10

D'autre part, les 1.450 kilogrammes de fer fondu à 0,00075 de soufre, en renferment ik,09 ; donc 0k,21 de

soufre seulement, ou moins de 1/6 se trouve éliminé par la réaction au réverbère. à On a fait un dernier essai avec de la fonte d'Aubin On a obtenu 0,002 de soufre et de vieux rails d'Orléans. les matières un fer homogène très-rouverin. On voit que sulfureuses ne conviennent pas plus ici que dans l'appareil Bessemer. Il faut se débarrasser du soufre au haut fourneau, et par le puddlage on le mazéage. Peut-être cependant réussirait-on en partie, en faisant intervenir du minerai riche, comme dans l'essai ci-dessus mentionné?