Annales des Mines (1867, série 6, volume 11) [Image 220]

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DOSAGE DU SOUFRE DANS LE FER

est une question ancienne dont on s'est occupé dernièrement et qui mérite un examen sérieux, examen qui devient d'autant plus facile que l'on a des méthodes plus simples pour dosager le soufre et le phosphore dans le fer.

2° La richesse en soufre dans l'acier- de la meilleure qualité était, d'après les expériences faites jusqu'ici, telles que les colorations sur la lame d'argent variaient seulement entre i et 1.5. De même que dans le fer de forge, la dose

du soufre varie souvent dans les différentes parties du même morceau d'acier, et cela paraît être ausside cas, mais d'une manière un peu moins prononcée dans l'acier fondu. 3° La dose du soufre dans la fonte est rarement .si peu

considérable qu'elle ne colore pas la lame. Dans la plus grande partie des fontes suédoises, .cette dose est telle que

les colorations indiquées par la lame d'argent sont comprises entre 2 et 5. Dans la fonte à canon entre 5.5 et 5.7 et quelquefois davantage.

Dans la fonte, la dose de soufre est souvent distribuée d'une manière inégale. En général elle est un peu plus considérable à la surface de la gueuse qu'au fond. Si la coloration. de la lame d'argent ne dépasse pas 3, on peut d'après de nombreuses expériences supposer que la fonte affinée par les méthodes ordinaires, ne donnera aucun fer rouverin surtout si l'affinage est fait avec soin. Mais comme par les méthodes d'affinage, différentes quantités de soufre peuvent être enlevées du fer (*) et en

général plus, si la fonte provient d'une charge légère sur le haut fourneau, on ne peut pas dire d'avance que toute fonte qui communique à la lame une coloration bleuâtre doive nécessairement donner du fer rouverin. Toutefois, il ,en doit être ainsi pour. la fonte qui colore la lame en bleu, comme un ressort de montre.' Dans de la fonte qui donne () Par le procédé Bessemer on ne peut enlever que peu de soufre à la fonte.

ET DANS SES MINERAIS.

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du fer de forgé rouverin sans rendre rargent laminé plus ,que brun, on a été disposé, la fonte ayant été bien affinée, à rejeter la cause sur d'autres substances que le soufre, mais ce fait est très-rare. Plusieurs circonstances .semblent démontrer que la dose -du soufre dans le fer diminue avec le temps, du moins à la surface et sous certaines influences favorables. 2.

Minerais

ele

fer.

La dose du soufre dans le minerai ne se laisse point apprécier d'après la manière qui vient d'être décrite ; on ararrive à connaître seulement la dose du soufre dans la fonte, qui, par réduction du minerai dans le creuset, est obtenue,

comme nous l'avons décrit dans Jernkontorets Annalen 1851, pages 56 et suivantes.

Il faut toujours faire attention à ce qui suit (A). Que la poudre de charbon qui remplit le creuset, soit exempte de soufre. On s'en assure d'ailleurs en fondant du fer autant que possible exempt de soufre dans un creuset rempli de cette même poudre de charbon et en examinant ensuite le régule obtenu. Si ce dernier donne une dose de soufre plus élevée que celle que le fer avait avant, la cause en doit être attribuée à la poudre de charbon. A Falun, les charbons reçoivent depuis peu de temps, beaucoup de soufre

de la fumée des tas de grillage, en sorte qu'on est obligé de garder la poudre de charbon destinée aux expériences de l'École des mines dans des fioles fermées. Si les charbons employés comme combustibles dans le four à creuset sont exposés à l'action de beaucoup d'hydrogène sulfuré ou d'acide sulureux les expériences s'en ressentiront.

(3). L'état du minerai comme non grillé, mal grillé et bien grillé. Les expériences faites dans le laboratoire, et ayant pour but d'apprécier la dose de soufre qui doit être éloignée d'un