Annales des Mines (1867, série 6, volume 11) [Image 146]

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DE LA LOIREINFÉRIEURE.

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NOTICE SUR LE TERRAIN A COMBUSTIBLE

sud vers le nord. Les exploitants, qui, en raison de la friabilité et de l'impureté de la houille, avaient beaucoup de

peine à en trouver le placement, ont essayé de l'utiliser pour la fabrication du coke dans des fours du système Appolt ; mais la qualité du coke était médiocre et le prix de revient excédait le prix de vente. Les essais de fabrication de briquettes n'ont pas été beaucoup plus heureux. Il est permis de supposer que l'exploitation pourrait être reprise - et se soutenir, si elle était combinée avec un lavage de houille et une fabrication de briquettes installés dans des conditions plus économiques. Toutefois, l'irrégularité des

veines qui présentent la structure en chapelet, la nature ébouleuse des terrains, l'abondance des eaux qui pénètrent facilement dans la profondeur par de nombreuses fissures, l'impureté et la friabilité de la houille, suffisent pour justifier le découragement qui s'est emparé des derniers exploi-

tants et qui a déterminé l'abandon de la mine au ier octobre 1865. extraction actuelle.

Développement possible de la production.

L'extraction actuelle des mines de la Loire-Inférieure est de quintaux métriques aux Touches, de 120.000 quintaux métriques à Mouzeil et de 15o. 000 quintaux métriques à Montrelais. Si les débouchés ne faisaient défaut, elle pour2 0.000

rait être facilement élevée, pour Montrelais et Mouzeil à 5oo. 000 ou 600. 000 quintaux métriques. Quoique la mine de houille des Touches soit placée dans des conditions défavorables, sur un rétrécissement du bassin houiller, elle pourrait aussi probablement élever le chiffre de son extraction jusqu'à ioo.000 quintaux métriques, production minimum au-dessous de laquelle les frais généraux absorbent et au delà tous les bénéfices ; mais les compagnies qui

s'y sont succédé se sont bornées à enlever la houille au fur et à mesure qu'elle était mise à découvert, et ne se sont jamais trouvées en état de faire les sacrifices nécessaires pour

exécuter des travaux préparatoires et élargir suffisamment le champ de l'exploitation. Historique.Puits du Bois-Long.Exploitation de la Grand'-Mine. Centre do la Peignerie. Exploitation actuelle de Montrelais.

A part quelques travaux sans importance sur les affleurements, l'exploitation des mines de houille de la Loire-Inférieure remonte au milieu .du siècle dernier. Vers 1800, le puits du Bois-Long, à Montrelais, avait atteint la profondeur de 586 mètres qui est restée un maximum jusqu'à ce jour ; l'approfondissement avait été opéré à l'aide de petits puits partiels, foncés entre les niveaux successifs; des manèges à chevaux servaient pour l'extraction et l'épuisement, et une seule veine, la veine n° 2 des Berthauderies, y était exploitée entre deux crains sur une longueur qui ne dépassait pas 2 10 mètres. Plus tard, à la Grand'Mine de Montrelais, quatre puits ont été ouverts sur la grand'veine et la veine de la Taupe, et reliés entre eux par une galerie d'écoulement de 700 mètres ; cette galerie aboutissait au puits d'Hérouville, consacré spécialement à l'épuisement et où a fonctionné la première machine à feu qui ait paru aux mines de la basse Loire. L'exploitation s'est ensuite portée à la Peignerie, où l'on a exploité par deux puits, jusqu'à la profondeur d'environ 3oo mètres, les veines du système des Petitsbois. Elle est actuellement concentrée, à Montrelais, sur les veines des Berthauderies, et s'opère à l'aide de deux puits, les puits Neuf et Saint-Joseph, qui sont placés à 570 mètres de distance et

dont le premier a atteint 284 mètres de profondeur. Quantité d'eau à épuiser.

Boisage.

La quantité d'eau à épuiser s'élève environ par 24 heures à 2.000 hectolitres en été et se réduit en hiver à goo hectolitres. Tooi

XI, 1867.

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