Annales des Mines (1867, série 6, volume 11) [Image 102]

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DE M. HIRN.

PANDYiNAMOMETRE

de deux moitiés que l'on réunit sur place à l'aide de boulons, afin de n'avoir à démonter aucune des pièces de la transmission de l'usine. Ces deux roues en commandent deux autres r', et r'1, ayant le même nombre de dents qu'elles ; ro commande directement r'0; r au contraire, commande r', par la roue dentée intermédiaire i, de sorte que quand AB tourne, r', tourne en sens inverse de r'0. Les roues r'0 et r', sont calées aux extrémités de deux arbres ab, a11, d'un faible diamètre (2 à 3 centimètres au plus, quel que soit le diamètre de AB et quelle que soit la force

qu'il transmet). Les deux arbres ah, dl,' sont placés sur un même prolongement, et sont portés chacun par les deux coussinets y y', et y y',. J'indiquerai plus loin le but des deux leviers Eo, E'0, E E' qui portent les coussinets ye, y,. Aux extrémités opposées l'une à l'autre des deux arbres ab, a'b' sont calées deux roues d'angle dentées égales C, C', qui engrènent sur une troisième roue dentée D intermédiaire, ou roue différentielle. Cette roue D est folle sur un levier le. Entre les deux roues C, C', le levier 1/' porte une croix dont les extrémités z, z sont munies de pointes qui pénètrent légèrement dans la partie centrale des roues, de telle sorte que le levier 11', si l'on enlevait la roue D, pourrait tourner dans un plan perpendiculaire à l'axe des deux arbres ab, a'11. Il résulte visiblement de cette disposition que si l'arbre AB, qu'il soit en repos ou en mouvement, éprouve une torsion quelconque dont la valeur angulaire soit a, le levier 11' changera de position et fera avec sa direction initiale

un angle dont la valeur sera27-

L'appareil, tel qu'il

vient d'être décrit peut donc servir à mesurer la torsion de l'arbre AB à l'état de repos ou à l'état continu de rotation. En thèse générale, cet angle de orsion est relativement

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petit; pour l'apprécier exactement, il convient donc de l'amplifier, et cette amplification est des plus faciles en principe. La coupe (fig. 2) donne une idée très-claire de la manière dont elle s'opère. L'extrémité l' du levier le est liée en m; à un second levier m'An". Celevier porte à son extrémité un secteur ss qui

commande un petit pignon calé sur l'axe du tambour TT, que j'appellerai tambour enregistreur. Si nous désignons par do la distance de la roue D à l'axe géométrique des deux

roues C, C', et par d, la distance de ce centre à l'extrémité l', si nous désignons de même par mo la longueur du petit bras de levier de mm'in", par m, la longueur du grand bras

de levier, par r le rayon du pignon, par R le rayon du tambour enregistreur, il est visible qu'on aura d,

m, R

Cr°

mo

pour la valeur de l'amplification de l'angle q. sur le tambour TT. Nous allons voir bientôt qu'il est tout à fait inutile de mesurer la valeur absolue de cette amplification. Le tambour TT est recouvert d'un papier, sur la surface duquel un crayon vient à des intervalles égaux frapper des points. La disposition suivante conduit très-simplement à ce résultat. Le crayon est fixé à l'extrémité p' du petit levier pp',

aminci vers l'extrémité de manière à faire ressort; ce levier est conduit parallèlement à lui-même d'un bout du tambour à l'autre par la vis vv, mise en mouvement par l'axe xx commandé à l'aide d'un engrenage et d'une vis

sans fin par l'axe ab. L'arbre xx fait en même temps tourner un petit cylindre muni à sa périphérie d'une came longitudinale qui, à chaque four, vient abaisser l'extrémité

du levier pp' et la laisse échapper, de telle sorte que le crayon frappe un coup sur le tambour. Telle est la description sommaire du pandynamomètre