Annales des Mines (1867, série 6, volume 11) [Image 99]

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PANDYNAMOMETEE

considérables. Ils ne construire, dès qu'il s'agit de forces peuvent pas se poser et puis s'enlever, sans occasionner aussi, des modifications considérables, et dispendieuses à l'usine. dans l'état de la transmission qui va du moteur Loirsqu'il s'agit, par exemple, de grand-es industries contravail, les sommant des centaines de chevaux-vapeur de dedynamomètres des systèmes les plus simples connus coûteuses, viennent en réalité des machines puissantes et dont très-peu d'industriels se soucient de faire les frais. D'un autre côté, il est facile de reconnaître que le frein commodé'de Prony ne peut pas toujours servir à atteindre ment et facilement le but qu'on se propose. l'aide du Remarquons tout d'abord que l'opération à frein est au fond une pesée par 'substitution. Veut-on, en usine effet, connaître la force moyeieve consommée par une le frein à l'usine, ou fournie par un moteur? On Substitue aussi exactement que et l'on cherche à mettre le moteur où il se trouve pendant le tra7 possible dans les conditions

Vail industriel. Ceci est facile quand le travail consommé qui arrive fort est à fort peu près constant ; mais c'est là ce

rarement. On est donc obligé, pour parvenir à une apcertain proximation satisfaisante, d'observer durant un travail de nombre de jours l'état du moteur pendant le d'une machine à

la pression, la détente, s'il s'agit

consommée, s'il s'agit vapeur ; la chute et le volume d'eau frein, on d'un moteur hydraulique. Et puis, par l'essai du

trouvé pendant place le moteur dans l'état moyen où il s'est Il est facile de voir que c'est la série de jours d'observation. et qui exige beaucoup d'attention, là un genre d'opérations susceptible d'une précision ab-

qui, en somme, n'est pas solue.

D'un autre côté, si c'est le moteur luirriême qu'on vent juger au point de vue de son rendement, le frein, ,en thèse générale, ne peut servir immédiatement que ,dans des 'Cas de cas, on n'est assez limités; et dans le plus grand nombre

DE M. BIEN.

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encore forcé de s'en .servir que par substitution. En effet, 'quand il s'agit d'évaluer 'des forces très-considérables, la chaleur développée par le frottement et choires du frein, posent une limite assez l'usure des mâétroite à la durée de l'expérience. Pour les moteurs hydrauliques, on peut en très-peu de temps évaluer le volume d'eau qu'ils consomment, et cette évaluation peut se faire facilement pendant frein : celle-ci donne alors immédiatement l'expérience au le rendement. Il ne saurait en être ainsi quand on veut évaluer la quantité de combustible que coûte un moteur à vapeur pour un travail ,donné : il faut alors opérer, non pendant quelques heures, mais pendant des journées entières, si l'on veut arriver à une exactitude un peu tolérable; et l'expérience au frein ne peut plus se faire en même temps que la pesée du combustible. On .est donc obligé encore d'opérer Tandis que le moteur commande l'usine, par substitution. on le tient pendant quelques jours à un régime constant de pression, de détente, etc., de manière à lui faire produire un travail rigoureusement constant, et puis quand on s'est assuré de la consommation de combustible en un temps donné, on substitue le frein à l'usine, en maintenant le moteur dans les conditions où il se trouvait pendant toute la période de pesée. C'est 'par ce procédé que j'ai pu exécuter toutes mes expériences sur des machines à vapeur de ioo et 2 OD chevaux, à l'aide desquelles j'ai constaté la quantité de calorique que coûte le travail. Chacun comprendra qu'il n'est possible de procéder ainsi que quand une usine est commandée par deux moteurs : l'un étant tenu à un régime stable et produisant -

un travail constant, l'autre

sert à produire seulement l'excédant de travail variable d'un instant à l'autre que consomme l'usine. Je me permets de dire que toute expérience de cette nature faite autrement ne peut donner de résultats corrects ; que par exemple, toutes