Annales des Mines (1866, série 6, volume 10) [Image 279]

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E

A Pond-Bank, on a retiré de grands troncs d'arbres qui laissaient voir encore tous les détails de l'organisation. Le bois était changé

partiellement en cannel-coal brillant ; le reste en lignite ordinaire.

ILES PHILIPPCES.

ROCHES.

E DE GÉOLOGIE.

On a examiné à l'Ecole des mines de

Madrid des échantillons de houille ou du moins de combustible minéral reçus de Manille ()). Ils proviennent du mont Alpaco, territoire de Naga, province de Cebu. Les charbons de, cette localité sont secs, purs; ils ne contiennent que quelques traces de pyrite de fer. Leur combustion a lieu facilement et avec une longue flamme. Ils laissent Li p. 101) de cendres et ont un pouvoir calorique de /1.825 calories.

Déjà en 1854 on avait signalé l'existence du charbon minéral dans l'île de Cebu; toutefois l'exploitation en avait été suspendue en 1859 à cause de l'irrégularité et de la pauvreté du gîte. Mais on a reconnu depuis, dans la vallée de l'Alpaco, près du village de Naga, à 15 kilomètres des anciennes exploitations et à ii kilomètres de la côte orientale, quatre couches d'une puissance considérable. L'exploitation en est peu active à cause du manque de voies de communication jusqu'à la mer; d'un autre côté si cette voie de ii kilomètres existait, ces mines seraient en mesure dès à présent de livrer annuellement 6.000 tonnes de charbon aux navires de guerre espagnols. Le charbon minéral de Cebu a d'ailleurs 'été reconnu supérieur celui de l'île de Labuan et à celui de l'Australie que l'on con-

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)

N. 65° E. et son plongement varie de 75° à 80. : quelquefois il est vertical. Son allure est extrêmement irrégulière : tantôt il se réduit à presque rien ; tantôt sa puissance atteint Li mètres. Plus la roche encaissante est dure, et plus le gîte est étroit. Le charbon est brisé, granuleux et s'écoule à travers les fissures comme le feraient des grains de blé. Le gîte principal envoie dans les couches voisines de nombreuses ramifications et il s'élargit dans la profondeur.

De ces faits, M. Ili tchcock conclut que l'albertite ne forme pas une couche stratifiée comme le charbon ordinaire, mais qu'elle

occupe une grande fissure dans le voisinage d'une ligne anticlinale bien marquée dans la contrée. Il pense que l'albertite était, dans l'origine, à l'état liquide, comme l'asphalte et le bitume qu'on trouve clans le groupe de Québec au Canada, peut-être aussi comme le pétrole, et qu'elle a ainsi élé injectée dans des fissures où elle s'est durcie par la suite en prenant une texture semblable à celle du jayet. Du reste on rencontre assez souvent du pétrole dans les cavités de l'albertite et plus encore dans celles des schistes encaissants. Mentionnons aussi l'opinion de M. Bailey (1), pour qui l'albertite est une huile oxydée, provenant de la décomposition de restes de poissons, et ultérieurement modifiée par une action chimique.

Tewres colorées par des matières organiques. M. Dr agen dor ff (2) a trouvé dans le gouvernement de Twer, en Russie, des terres qui paraissent susceptibles d'être employées comme matières colorantes. A ressemble à la terre d'ombre. B est une sorte de terre de Sienne.

somme dans les possessions anglaises de la Chine. Fel03 Al203 Mn203 Cou Mg0

Humus

I(0 Na0 CO, SOI P202 X(**) Somme

Albertlte. On exploite au Nouveau-Brunswick, à la mine Albert, un char-

bon anthraciteux particulier connu sous le nom d'alberlite Albert-coal, et sur l'origine duquel diverses assertions contradictoires ont été émises. M. H tch cc ck (2) a cherché à jeter quelque lumière sur ce sujet par l'étude du gisement. Ce charbon se rencontre dans le terrain sub-carbonifère et au voisinage de roches anciennes. La direction générale du gîte est (i) Extrait par iTT Ed. Collo cil), d'. ai Lie[e sans nom d'auteur, publie par lievista minera, tome XVII, ri." 381, p. 244, 15 avril 185G.

2) An.eric. Jourit., XXXIX, 267.

32,9

100,1

28,4

20,2

6,0

2,0

4,3

0,4

1,0

0,9

3,1

0,1

0,2

Er.

10,2

28,2

/4,7

1,5

8,3

2,9

1,1

0,1

6,2

0,2

0,3

tr.

(') Avec du sable.

(*') Traces de cuivre, de cula 'e et d'ammoniac ce.

Ces terres renferment bien des oxydes de fer et de manganèse ; mais elles sont, comme l'on voit, très-riches en matières organiques et elles paraissent d'ailleurs s'être formées dans un marais tourbeux. Americ. Journ., XXXIX, 356.

Juhresbericht von Heinrich Will, 1865, 925.

TOME X, '866.

100,2

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