Annales des Mines (1866, série 6, volume 10) [Image 71]

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NOTES.

NOTES.

Après l'exposé le plus complet des diverses inventions fumivores, M. Combes est amené aux conclusions suivantes, qui, bien que formulées pour le seul département de la Seine, s'ap-

Nonobstant l'emploi (*) plus fréquent des houilles maigres ou « demi- grasses, il existe encore, dans la ville de Paris et dans les environs, un grand nombre de fabriques produisant une fumée abondante, opaque, accompagnée, dans quelques cas, de vapeurs « acides ou infectes; cet état de choses est une cause grave d'incommodité et d'insalubrité pour les propriétaires et les habitants « du voisinage. Les observations qui vous ont été adressées à ce « sujet par M. le préfet de la Seine et les réclamations formées par « divers particuliers sont bien fondées. Avec des houilles maigres ou demi-grasses brûlées dans des fourneaux, dont les grilles, les carneaux et la section intérieure de la cheminée en briques dépasse en hauteur le faîte des maisons voisines, les soins d'un chauffeur intelligent suffisent en général pour prévenir une émission de fumée nuisible ou incom(1 mode, tandis qu'avec les mêmes houilles et, à plus forte raison, avec des houilles grasses et fumeuses, un fourneau mal construit, surtout si le feu est mal dirigé, produit une fumée opaque, extrêmement nuisible et incommode. Les fourneaux munis de cheminées en tôle sont, pour la plupart, dans ce cas; presque toutes ces cheminées ont une hauteur et un diamètre insuffisants. La « conductibilité du métal contribue probablement aussi à augmen-

pliquent en réalité à la France entière, car il n'y a pas un seul appareil, digne d'attention, qui n'ait quelque représentant à Paris. « En résumé, si la fumée émise par les fourneaux de chaudières

è vapeur et autres fourneaux appliqués à des fabrications diverses, à la cuisson des aliments en grand, et même aux usages domestiques, existants dans la ville de Paris et les environs, a di-

minué notablement depuis l'ordonnance de ,police du ii no« vembre 1854 , cela est dû surtout à l'usage de plus en plus répanda des houilles maigres ou demi-grasses, provenant, pour la plus grande partie, de quelques mines de houille des environs « de Charleroi et du centre de la Belgique.

-« Un grand nombre de fourneaux ou d'appareils fumivores ont

été proposés; fort peu d'applications en ont été faites, et la plupart ont été presque aussitôt abandonnées, comme étant inefficaces, occasionnant une augmentation plutôt qu'une économie de combustible, exigeant trop de soins du chauffeur dans la conduite du feu.

« cependant les essais suivis avec beaucoup de soin par des « ingénieurs du corps impérial des mines, et par des ingénieurs « libres, ont démontré que plusieurs de ces appareils adaptés à des fourneaux bien construits et pourvus de cheminées suffisamment « larges et hautes pour donner un bon tirage, font complètement disparaître la fumée, sans que leur emploi entraîne une augmentation de dépense de combustible. Des appareils fumivores « continuent à être employés, à la satisfaction des directeurs ou exploitants, dans plusieurs établissements publics ou privés, où « quelques-uns sont placés depuis plus d'une année (les grilles Taille,fer, à la manufacture impériale des tabacs; la grille Knowelden, à la pompe à feu du quai d'Austerlitz ; la grille Raymon« dière, à l'imprimerie impériale; des fourneaux Durnery, dans les « ateliers de la Compagnie des chemins de fer de l'Est, au 11.1uséum du Jardin des Plantes, dans quelques établissements de « restaurateurs et maisons particulières ; un appareil Vuitton, à la boulangerie centrale, place Scipion; la porte Crado, sur quelques bateaux à vapeur de la Compagnie Pian; des apparelis de M. Foucou, chez M. Dugdale, à Courcelles, au fourneau du journal La Patrie, dans la savonnerie de M. Arlot, à la Villette).

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« ter la fumée, parce que le refroidissement diminue le tirage, -nate l'extinction de la flamme et ne peut que favoriser la sépa« ration du carbone sous forme de suie ou de noir de fumée. Une bonne construction des fourneaux, des dimensions suffisantes des

grilles, des carneaux et de la section intérieure des cheminées, l'élévation des cheminées, qui peuvent être rétrécies avec avantage à leur orifice supérieur, sont les conditions indispensables auxquelles il doit être satisfait dans tous les cas pour toute espèce de fourneaux, qu'ils soient appliqués au chauffage des chan« dières à vapeur ou à tout autre usage. Ces conditions suffiront, en effet, souvent avec les soins d'un bon chauffeur, et moyennant l'emploi exclusif des houilles maigres ou demi-grasses, dont « je marché de Paris est abondamment approvisionné, pour pré« venir l'émission d'une fumée incommode. Leur absence rend au contraire la combustion de la fumée impossible ou très-difficile, même avec le secours des meilleurs appareils fumivores connus. Aujourd'hui, on pourrait citer un grand nombre d'exemples de l'application de divers appareils fumivores; voyez les notes précédentes relatives n aux appareils Thierry fils, à la grille inclinée de M. Tembrinkc, aux fours (i Siemens. » (Note de M. Combes, du Io décembre L863.) (")