Annales des Mines (1866, série 6, volume 9) [Image 221]

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Calcaire Dolomie du pied magnésien do la Caban. du sommet. gr. gr.

Carbovate de chaux. Carbonate de magnésie. Résidu inattaquable Perte au feu représentant l'eau hygrométrique. Totaux

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DE LA SERRANIA DE CUENCA ( ESPAGNE ).

ESQUISSE GÉOLOGIQUE

0,532

0,7/10

0,!138

o,o3o

0,200 0,010 o,o5o

1 000

1,000

Ces roches dolomitiques qui constituent l'étage supérieur

du grès Vosgien sont, en général, grenues, d'un gris plus ,ou moins foncé, avec une légère teinte bleuâtre. Quelquesunes sont bréchiformes. Celles qui sont placées à la base du système renferment assez communément de gros grains de

quartz ; ce qui établit leur liaison avec le dépôt gréseux auquel elles sont superposées.

De même que cela a lieu dans certains cantons de la Lorraine allemande, ces roches sont fréquemment métallifères dans la Serrania. Aux environs d'Hinarejos, elles renferment de la calamine qui y est disséminée en petits nids

et sur le versant méridional du pic de Raflera aussi bien que du côté opposé, vers Talaguelas , l'hématite s'y ren-

trouve être dans une position manifestement identique à ceux d'Hinarejos. Dans la contrée de Cuenca, la formation gréseuse et dolomitique que nous assimilons au grès des Vosges a une

grande épaisseur. On peut s'en former une idée dans la région qui s'étend au sud du petit bassin d'Hinarejos, où les couches sont relevées dans une position voisine de la verticale. D'après les mesures que nous avons prises dans cette localité, l'étage gréseux n'aurait pas moins de 5oo mètres et les calcaires dolomitiques qui lui sont superposés de 4o à 5o mètres de puissance. Nous sommes, néanmoins, disposés à croire que ce ne sont là que des minima et que

sur certains points la formation présente des épaisseurs encore plus considérables. Développement qu'acquiert le grès des Vosges dans la partie centrale de la Serrania. Ses assises sont redressées parallèlement au système du Th,uringerwald. -C'est surtout dans la partie centrale de la Serrania que cette dernière est développée. Elle y forme une bande d'une largeur moyenne de i o à 12 kilomètres qui traverse la contrée en écharpe depuis les environs de Pajaroncillo et de Boniches, où elle

contre sous forme de veines mamelonnées ; elle est associée à la baryte -sulfatée. 1VIa1gré cette circonstance désavantageuse, ces veines paraissent avoir été l'objet d'exploitations d'une certaine importance à l'époque reculée où le travail du fer s'exécutait dans de petites forges à bras, car on rencontre beaucoup de tas de scories dans leur voisinage. Les gîtes métallifères associés aux dolomies vosgiennes

commence à se montrer vers l'ouest, jusqu'au pic de Ballera, et elle pénètre près ce point par Sinarcas et Chelva, dans le royaume de Valence, où elle paraît avoir une certaine

ne sont nulle part d'une grande richesse dans la Serrania.

nant, par suite, une espèce de tuméfaction allongée du sol, qui est l' accident orographique le plus considérable de la contrée. Pour embrasser l'ensemble de cette disposition et en saisir en même temps les détails, il faut faire l'ascension de la Cabeza de don Pedro. La Cabeza est un revêtement de calcaire

Ils paraissent être toutefois assez constants à ce niveau dans

toute l'étendue de la péninsule ibérique, et sur certains points ils acquièrent une importance considérable. Tel est notamment le gîte de calamine exploité à Alcaraz , à l'extrémité orientale de la Sierra Morena, et qui, d'après la description qu'en donnent MM. de Verneuil et Collomb , se

extension vers l'est. La disposition des assises y est remarquablement uniforme. Celles-ci sont ployées en forme de voûte

s'élevant constamment à une grande hauteur au-dessus de la région occupée par les terrains plus modernes et détermi-

dolomitique dépendant de la formation vosgienne, situé un peu au nord de l'accident qui en a relevé les assises et 'rom IX, i866.

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