Annales des Mines (1866, série 6, volume 9) [Image 214]

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ESQUISSE GÉOLOGIQUE

quelques particularités qui méritent d'être mentionnées. Au pied du pic de Ramera, il renferme plusieurs. veines de ler spathique avec mouches de cuivre pyriteux, ayant jtisepfii

quarante centimètres de puissance et qui paraissent avoir été l'objet d'exploitations anciennes d'une certaine importance. Ces veines se distinguent nettement de celles qu'on oberve au Cerro de las Tain.adas , en ce qu'elles coupent perpendi:es couches encaissantes dans une direction stratification. Aussi ne sauraientculaire au sens de la elles être considérées autrement que comme de véritables filons.

Quant au lambeau de quartzites qui affleure dans la vallée du Castillejo, il donne naissance à une petite source salée

qui rappelle celles que l'on observe dans les roches du inême âge de la chaîne du Hundsruck et prouve que les

gîtes de sel gemme ne sont. point extrêmement rares dans

la for mati on dé vcnienne.

Constance des allures du terrain de transition dans ta Serrania. Elle paraît s'étendre à toute la partie oeientale la Péninsule. Les pointements de terrain de transition épate dans la Serrania, présentent une remarquable concordance effet dans la direction de leurs assises. Ils se montrent en des orientations qui se rap, constamment alignés suivant

prochent de la ligne IN. 100 0.-S. 1 0° E. , avec des écarts

extrêmes de 5 à 6 degrés qu'expliquent très-bien d'ailleurs les déviations produites par le contournement des couches. L'inclinaison est toujours très-forte et le plus souvent vers l'ouest un peu sud. D'un autre côté, on verra plus tard que, montrent loin d'être disposés au hasard, ces pointements se qui traversent la au jour le long des axes des soulèvements lors nier les relations évidentes contrée. On ne saurait dès qui les rattachent les uns aux autres et il n'est guère per, ils ne mis de douter que, se raccordant dans la profondeur, tout le forment en réalité une bande continue, s'étendant à territoire de la Serrania et sur laquelle viennent s'appuyer

DE LA SERRANIA DE CUENCA ( ESPAGNE )

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les terrains secondaires qui constituent la plus grande partie du sol de cette région. On peut généraliser cette observation et reconnaître que le terrain de transition se prolonge beaucoup au delà des limites de Cuenca avec une constance d'allures tout à fait remarquable. Que par le Ide de Ranera et Boniches, points extrêmes où ce terrain se montre dans la Serrania, on trace

en effet deux lignes parallèles, orientées N.10° 0., on détermine une bande comprenant la plupart des pointe-

ments paléozoïques de la partie orientale de la Péninsule. On trouve déjà, dans l'intérieur de cette bande, et immédiatement au nord de la Serrania, le grand flot silurien signalé par MM. de Verneuil et Collomb, entre Checa, Iforca, Monterde et Origuela, et plusieurs autres moins importants, tels que ceux de Jea et de Torres, du Collado de la Plata, entre Libros et Albarracin, et de Pardos, au nord de Molina de Aragon. Prolongée dans cette direction, la bande coupe la route de Madrid à Saragosse, à la hauteur des bains d'Alhama, où, d'après les mêmes géologues, les schistes siluriens surgissent en couches fortement redressées, et elle vient aboutir au Moncayo, une des sommités

de la Sierra d'Urbion, dans laquelle les terrains paléozoïques acquièrent un développement considérable. Du côté du Sud, le prolongement de la bande de transition sur laquelle s'appuient -les formations secondaires de la Serrania est moins accusé que dans la direction opposée. Toutefois il faut remarquer que c'est dans son alignement que se rencontrent les buttes de terrain métaD'orphique, généralement rapportées à la période paléozoïque, qui s'élèvent à la surface de la plaine de Murcie, sous les noms de Sierras de Carascoy et de Columbares, et qu'elle vient se terminer sur le littoral de la Méditerranée, dans les environs de Carthagène, où ce même terrain est également assez étendu. On ne saurait donc mettre en doute la généralité de l'ali-